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Vous pouvez écouter ce podcast sur Michael Ferrari en direct sur le blog en cliquant sur le bouton Play en haut, ou télécharger le MP3 en cliquant sur télécharger. Vous pouvez aussi le télécharger dans iTunes.
Transcription texte de l’interview :
Olivier Roland : Bonjour et bienvenu sur cette nouvelle interview de blogueur-pro.com. Je suis actuellement avec un blogueur connu puisque c’est Michael Ferrari du blog Esprit Riche. Bonjour Michael !
Michael Ferrari : Bonjour, et bonjour à tous !
Olivier Roland : J’ai voulu t’interviewer aujourd’hui parce que tu as fait un petit peu le buzz récemment. Il y a un livre qui est sorti et qui s’appelle : « Devenez Riche ». C’est l’adaptation d’un best-seller américain de Ramit Sethi. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Ramit Sethi est un blogueur très connu outre-Atlantique. Il est l’auteur du blog « I will teach you to be rich » – donc en français : « je vous apprendrai à être riche ». Michael Ferrari a sorti un livre qui s’appelle comme ça : « I will teach you to be rich », et qui est devenu un best-seller du New York Times. Il y a quelque chose de très original dans ce livre. Car l’adaptation française « Devenez Riche » n’est pas une traduction littérale du livre original. Mais il y a de larges chapitres qui ont été entièrement écrits par TOI !
Michael Ferrari : Exactement !
Olivier Roland : J’ai voulu en savoir plus parce que j’ai trouvé cela original. Je m’intéresse beaucoup à tout ce que les blogueurs font, notamment à comment les blogueurs arrivent au monde de l’édition « normale », à comment ils utilisent les livres papier pour se faire connaître et pour étendre leur audience. Je me suis dit que c’était a priori la première fois que je vois ça : un blogueur connu dont le premier livre n’est pas créé entièrement par lui-même mais adapté des États-Unis. Est-ce que tu peux déjà nous en dire plus sur comment ce projet a démarré ?
Michael Ferrari : Le projet s’est présenté un petit peu de manière naturelle. Parfois, il y a des projets qui arrivent parce que tu as toutes les conditions qui sont réunies. Chaque condition, indépendamment les unes des autres, ne laissent pas à penser qu’il y a un projet derrière. Mais en fait, quand tu mets tout en lumière, tu te dis : « c’est évident ! » Là, les conditions y étaient. Il y avait ce best-seller américain qui avait suscité l’intérêt de la maison d’édition, les éditions Leduc. Ils étaient intéressés par ce bouquin. Leur problème était que le contenu du livre était vraiment trop typé américain.
En fait, on s’était rencontré, on avait discuté pour savoir comment collaborer et ce projet s’est présenté naturellement – d’autant plus que mon amie est traductrice et que c’était l’occasion de travailler ensemble sur ce projet. C’était un point supplémentaire qui allait donner un petit peu de piment et de l’intérêt à ce projet, et qui allait aussi de le rendre possible. Il n’est pas forcément évident de travailler à plusieurs mains sur un tel projet avec quelqu’un que tu ne connais pas. Donc, tout ça s’est mis en place avec toutes ces conditions-là : le livre qui était intéressant, une bonne relation avec l’éditeur et la proximité avec la traductrice… C’est comme ça que le projet est né !
Olivier Roland : On peut peut-être parler un peu du contenu du livre. C’est un livre sur les finances personnelles – tu me corriges si je me trompe ! Il s’agit d’un programme en six semaines pour améliorer ses finances. C’est la promesse sur la couverture.
Michael Ferrari : Ce qui m’a plu dans ce livre, c’est qu’en le lisant, je me suis dit : « le livre est vraiment tellement bien que je n’ai pas envie de « me casser le cul » à en écrire un autre pour dire la même chose ! » J’ai tout de suite adhéré au truc dans le sens où c’est un programme, ce n’est pas une série de conseils ou d’astuces parce que tu sais comme moi que les conseils, les astuces et les informations peuvent être trouvées sur Internet. Il y a TOUT sur Internet. Ce qu’il manque, c’est de mettre tout ça en lumière et de construire des choses, donc d’avoir une succession d’étapes à suivre et des conseils tous mis en perspective les uns par rapport aux autres.
Ce livre se situe entre les bouquins qui présentent tous les supports de manière très technique – sans aucun aspect psychologique, des listes à la Prévert en fait – et tous les bouquins qui ne sont que des principes sans éléments concrets, comme le principe de se payer en premier. C’est intéressant à savoir mais tu fais comment derrière ? Comment l’instrumentes-tu ? Comment le mets-tu en place ? Le livre est vraiment entre ces deux mondes.
Olivier Roland : C’est une méthode cohérente. Ce n’est pas une collection disparate de conseils que l’on peut trouver sur Internet !
Michael Ferrari : Ce qui est rigolo d’ailleurs, c’est que les gens sont très contents à chaque fois sur les revues d’Amazon. Ils disent toujours : « contrairement au nom, ce n’est pas un livre avec des recettes miracles pour devenir riche en 48 heures ». Effectivement, le nom est un peu racoleur mais le contenu n’a absolument rien de racoleur. C’est vraiment un truc qu’il faut appliquer, avec des conseils très simples et très pragmatiques pour tout le monde. L’idée de ce livre est d’être applicable à tout le monde, aux gens qui sont salariés, qui ne veulent pas forcément changer de poste ou tout dans leur vie, mais qui veulent mettre leurs finances sous contrôle.
Olivier Roland : Effectivement ! J’ai eu l’occasion de lire des livres américains de finances personnelles, notamment ceux qui sont conseillés par le Personal MBA. Il est vrai que le problème est qu’il y a toujours des chapitres qui sont difficilement applicables en France parce qu’on y parle d’investir aux États-Unis, de comptes américains… Pour nous, Français, il n’est pas évident de savoir comment appliquer ça. Combien de temps as-tu travaillé sur cette adaptation ?
Michael Ferrari : C’est assez difficile à dire parce que je n’ai pas travaillé en continu dessus. Je pense qu’il s’est écoulé plus d’un an entre la date de début et la date à laquelle je devais remettre le travail. J’ai travaillé pas mal au début dessus, puis ça a été par touches. Il a fallu en fait que je m’approprie le contenu. J’ai eu toute cette phase de m’approprier toute la philosophie du livre qui a été la plus longue.
Même si, de prime abord, je la comprenais et je la trouvais très bien, il faut quand même intégrer les choses, et après savoir exactement ce qu’il fallait changer – et ce que je mettais à la place aussi ! En délais, ça a été un peu plus tard d’un an. En charge de travail, je ne sais pas. C’est assez dur à dire. J’aurais du mal à dire : « c’est plutôt 10 jours ou plutôt 20 ou 30 jours ». Je ne sais pas.
Olivier Roland : En tout cas, tu l’as lu et relu. Tu t’es vraiment imprégné…
Michael Ferrari : Ça a été un travail de fond qui a aussi alimenté des articles sur mon blog.
Olivier Roland : D’après toi, quel pourcentage du livre environ estimes-tu ton travail d’écriture ? Ce n’est pas évident en fait. Je dois avouer aux auditeurs que je ne l’ai pas encore lu en entier – mais je l’ai pas mal lu. C’est vrai qu’il n’est pas évident de savoir ce qui a été écrit par Michael Ferrari de ce qui a été écrit par Ramit Sethi.
Michael Ferrari : J’ai eu ce parti pris dès le départ. Sinon, il est impossible d’adapter ce livre en tant que tel si tu t’amuses à mettre en évidence les parties que j’ai écrites et les parties qui sont dans le livre d’origine. En fait, il y a eu deux chapitres entiers que j’ai entièrement écrits…
Olivier Roland : Ce sont lesquels ?
Michael Ferrari : Je crois – de mémoire – que ce sont le premier et le troisième…
Olivier Roland : C’est « stoppez l’hémorragie » et « préparez-vous à investir »…
Michael Ferrari : Oui, il y a eu aussi tout le chapitre sur l’investissement qui était vraiment spécifique aux Américains, où j’ai eu beaucoup d’adaptation à faire aussi. Si tu veux, il y a eu deux chapitres et demi où vraiment, il y a eu beaucoup de travail et, après, il y a eu des retouches partout. C’est un livre écrit à l’américaine et les Américains ont tendance à répéter les choses plusieurs fois dans leurs bouquins. Ils vont souvent répéter une notion plusieurs fois. J’ai dû évidemment retoucher ça de partout. Il y a eu ensuite toute la cohérence d’ensemble pour s’assurer que l’histoire reste logique et intéressante à lire.
J’ai effectivement pris le parti de ne pas mettre en évidence quand c’était moi ou quand c’était lui. Il y a des endroits effectivement où j’ai laissé des exemples donnés en dollars, parce que je trouvais qu’il n’y avait aucun intérêt à mettre euro à la place de dollars. Je sais que ça gêne quelques personnes mais, en fait, ça ne change absolument rien au propos. Donc, effectivement, il n’y a pas de distinction entre lui et moi : on parle d’une seule et même voix.
Olivier Roland : D’accord. C’est difficile pour toi de nous dire quel est le pourcentage du livre qui représente ton travail…
Michael Ferrari : En volume, je dirais que c’est un quart du livre peut-être…
Olivier Roland : Tu as eu de contact avec Ramit Sethi sur cette traduction/ adaptation ?
Michael Ferrari : Non, je n’ai pas eu de contact avec lui, à vrai dire. Je n’ai pas ressenti le besoin de lui poser des questions. Le sujet, je le connaissais assez bien. Je n’ai pas été perturbé par le livre par lui-même. Après, j’ai eu un travail de recherche sur certains produits recommandés pour bien m’assurer que l’équivalent en France existait et que c’était bien celui que j’avais en tête. Il y a eu ce travail de confirmation. Quand il parle de certains fonds immobiliers, il fallait s’assurer qu’il y avait bien l’équivalent en France et que ça fonctionnait de la même manière et de la manière dont il l’a suggérée. S’il parle d’un fond en particulier, il l’inclut dans le plan global du livre parce qu’il a une stratégie générale en tête. Il faut que la stratégie soit aussi valable dans le contexte français.
Il y a eu pas mal de travail autour de l’appropriation et de la restitution de l’histoire, et c’est ça qui a été le plus long. Par exemple, j’ai inséré des témoignages français dans le livre. Il y a notamment Michel Verdun. C’est un ami qui a écrit un témoignage sur la manière dont il gère ses investissements en bourse. Mais j’ai conservé la plupart des témoignages du livre d’origine. Ramit Sethi faisait intervenir d’autres blogueurs ou des personnes qu’il avait interviewées sur des points particuliers du bouquin : comment ils ont changé de banque, comment ils ont choisi leur fond immobilier, etc. Au final, c’est vrai que c’est un mélange. Mon objectif était d’avoir une histoire qui soit intéressante et cohérente à lire.
Olivier Roland : C’est vrai que tu étais le blogueur rêvé pour faire ce travail d’adaptation parce que tu es quand même reconnu comme étant un spécialiste des finances personnelles et de l’indépendance financière grâce à ton blog « Esprit riche ». C’est complètement cohérent avec le sujet du livre et avec le sujet du blog original de l’auteur.
Michael Ferrari : Exactement ! C’est pour ça que je disais qu’il y avait certains projets qui arrivent et que toutes les conditions se mettent en lumière, s’alignent – et tu te dis que : « c’est évident. On est tous là autour de la table, on a tous les compétences nécessaires et complémentaires : il faut y aller ! »
Olivier Roland : Connaissais-tu déjà son blog et son livre avant ou pas ?
Michael Ferrari : Oui, bien sûr ! J’avais lu son livre et je lisais son blog depuis deux ans. Je connaissais très bien sa philosophie. Je n’ai pas du tout été décontenancé. Ce projet était vraiment logique.
Olivier Roland : Est-ce que ça n’a pas été un petit peu frustrant, de temps en temps, de te dire : « voilà, je suis en train de participer à un livre mais ce n’est pas MON livre. Ce n’est pas le livre dont JE suis l’auteur. Je suis le coauteur ou l’adaptateur. » Je pense qu’on peut dire que tu es coauteur du livre. Est-ce que ce n’est pas un petit peu frustrant ? Est-ce que tu ne t’es pas dit : « j’aimerais bien avoir mon livre à moi » ?
Michael Ferrari : Oui, évidemment ! Au début, je me suis posé la question, je me suis dit pourquoi pas commencer par adapter quelque chose. C’est vrai que c’est un moyen de mettre le pied à l’étrier. Vu que c’était aussi un travail important, je me sens malgré tout approprié et investi du livre. J’en parle en disant « mon livre », c’est évidemment un peu exagéré. Mais, je m’en sens l’auteur aussi. Tu as raison, il y a ce côté frustrant. De toute évidence, tu travailles en termes de volume comme si tu avais écrit un livre, sauf que je n’ai travaillé que sur des parties. Je n’ai pas consacré le même temps qu’un auteur qui aurait écrit entièrement un livre.
Ce qui m’était le plus imposé était la structure, le programme. Je ne pouvais pas réinventer un programme ou changer l’ordre des étapes. J’aurais pu le faire et je pense que l’éditeur aurait été d’accord. Mais mon but n’était pas de passer une année complète à réécrire un livre. C’était quand même le livre de Ramit Sethi. Il me fallait aussi trouver le juste milieu entre garder la structure et choisir les chapitres à réécrire. Je me suis concentré sur les parties « indispensables », celles qui étaient vraiment trop américaines et pas applicables. Ensuite, il y a eu certaines parties et sous-chapitres, où j’avais des choses à dire et que j’ai ajoutées. Je me suis dit que c’était l’occasion de placer mes idées à certains endroits quand c’était cohérent avec le propos.
En fait, cette frustration s’est vite envolée. J’ai eu un peu cette appréhension au début de me dire : « c’est un peu dommage de travailler sur quelque chose dont tu n’es pas le véritable auteur », mais après, ça s’est rapidement envolé parce que je me suis dit que c’était une chance pour moi et pour les lecteurs d’avoir ce bouquin de Ramit Sethi qui est bon à la base et qui a provoqué des changements importants dans les mentalités des lecteurs aux États-Unis. Il a amélioré leur manière de voir leurs finances personnelles. J’ai pris ça comme une opportunité et une chance de travailler sur ce projet, même si ce n’est pas mon projet à 100 %.
Olivier Roland : On sent la passion quand même ! Ça a dû être quelque chose d’assez excitant et intéressant pour toi. Est-ce que tu penses que tu as beaucoup appris ? Comme tu l’as dit, tu as eu des réflexions, tu as dû faire beaucoup de recherche… Est-ce que tu en as tiré des choses pour ton blog, pour écrire des articles comme source d’inspiration ?
Michael Ferrari : Oui ! En fait, durant l’écriture, il y a eu quelques articles sur le blog qui ont découlé de ces réflexions-là. J’ai appris des choses dans le sens où, avant de travailler sur ce projet, je n’avais pas une réflexion structurée sur les finances personnelles. J’avais pas mal de choses en place mais ce n’était pas aussi structuré. Quand tu écris un bouquin, tu y es obligé. La valeur ajoutée d’un bouquin, c’est quand même le sommaire. C’est la manière avec laquelle tu organises l’information, que tu accompagnes le lecteur, et que tu lui racontes une histoire qui arrive à faire passer les bons messages, à inspirer, à créer de la motivation. C’est sur ces sujets que je pense avoir pas mal progressé en travaillant sur le livre.
Olivier Roland : Au moment où je fais cette interview, il y a déjà sept commentaires sur Amazon. Ils sont tous dithyrambiques ! C’est cinq étoiles à chaque fois !
Michael Ferrari : Oui, j’en suis vraiment content !
Olivier Roland : On va dire que ce livre a un bon accueil !
Michael Ferrari : J’ai eu un super accueil, je reçois beaucoup d’e-mails à ce sujet et des questions sur certains points complémentaires. Il y a pas mal de gens qui me posent des questions. Il y a un très bon retour et pas mal de gens qui sont un peu âgés et qui me disent : « c’est dommage, je n’ai pas eu ça assez tôt ! Ce n’est pas applicable à moi. Par contre, je vais offrir à mon fils ou la fille ! ». Le livre est vraiment fait pour les 20 – 30 ans quand on commence à tout mettre en place. Il vraiment basé sur prendre la bonne infrastructure dès le début et tu laisses les choses évoluer et grandir. Il faut avoir du temps pour cela.
Olivier Roland : Oui, tout à fait ! Pour les auditeurs qui nous écoutent et qui ont entre 20 et 30 ans, vous avez compris le message ! Il faut y aller. C’est vrai que comme pour tous les bouquins, l’investissement est quand même minime par rapport à ce que ça peut apporter. Sur Amazon, il est vendu à 17 €. C’est quand même rien. C’est ça qui est extraordinaire. Là, on a une méthode complète pour améliorer ses finances. Le retour sur l’investissement est vraiment extraordinaire. Je pense que ça peut vraiment être les meilleurs 17 € que vous allez investir dans votre vie. Évidemment, il faut appliquer derrière. C’est toujours pareil.
Lire un livre sans rien faire, ça ne sert à rien – et dans ce cas, c’est encore plus vrai ! J’avais interviewé différents bloqueurs sur Blogueur Pro, sur Des Livres Pour Changer de Vie, par rapport à des livres autoédités et des livres édités. Il y a plusieurs choses qui sont revenues par rapport aux livres édités, notamment le fait que pour des blogueurs qui ont l’habitude de vendre des e-books, la commission qu’ils touchent est quand même assez faible ! On sait que la marge sur les livres numériques est très forte. On sait que les auteurs touchent en général entre 5 et 12 % sur un livre édité. Je suppose que ça a dû encore diviser la marge que tu as sur ce livre parce que tu partages un peu des revenus avec l’éditeur, l’imprimeur et aussi l’auteur original !
Michael Ferrari : Effectivement, il y a beaucoup de monde à « nourrir » sur la chaîne ! Le coauteur n’est pas le plus privilégié à vrai dire. Je savais tout ça et que ça allait être comme ça. Mais bon, tu sais comme moi qu’on ne fait pas des bouquins pour l’argent. On les fait parce qu’on a des idées à véhiculer et que c’est un moyen de toucher un autre public. C’est vraiment pour tout un tas de raisons annexes…
Olivier Roland : C’est vraiment quelque chose sur laquelle j’ai vraiment insisté. Si vous êtes blogueur et que vous voulez gagner de l’argent, ce n’est pas en vendant des livres papier qui sont édités par des éditeurs que vous allez y arriver ! C’est clair ! Par contre, les livres papier ont énormément d’autres avantages dont celui d’asseoir votre expertise, votre autorité et celui de vous faire connaître davantage. As-tu mesuré un petit peu l’impact ? Est-ce qu’il y a des personnes qui viennent sur ton blog en disant : « je t’ai découvert grâce à ce livre » ?
Michael Ferrari : Oui, clairement ! Ce qui est rigolo, c’est que cela va même au-delà de cela ! Il m’arrive de temps en temps de croiser des gens et on parle de ce qu’on fait. Je ne les connais pas. Ils me disent : « j’ai vu ton bouquin à la Fnac ! ». Donc, ils l’ont regardé, c’est assez rigolo. Il y a toujours ce pouvoir un peu mystique du bouquin papier. Ça m’a surpris à l’ère numérique !
Olivier Roland : Oui ! Malgré le fait que le numérique ait le vent en poupe aujourd’hui – je crois qu’aux USA, les livres numériques ont 10 % de part du marché ; ce n’est pas encore le cas en France, mais ça va sans doute l’être dans les années à venir – il y a toujours ce prestige attaché aux livres papier. Comme tu le dis, on est à la Fnac, on est dans les librairies. On est visible et ça augmente notre expertise perçue et intrinsèque, puisque comme tu l’as dit, le fait de se réfléchir à un sujet, d’écrire de faire des recherches autour de cela, cela développe forcément notre expertise. C’est vraiment tout bénef’ de publier un livre papier pour nous en tant que blogueur.
J’ai voulu en savoir plus. J’ai trouvé cette démarche originale. On a bien compris que ce n’était pas toi qui en as eu l’idée. C’est l’éditeur qui t’a dit : «hé, Michael, est-ce que ça te dirait de faire l’adaptation de ce livre ? » Ce n’est peut-être pas non plus une stratégie que tous les blogueurs peuvent appliquer…
Michael Ferrari : Ce n’est pas forcément reproductible – en tout cas, pas facilement – mais je pense qu’il y a certains domaines où c’est applicable. Mais il est sûr que ce n’est pas une méthode courante !
Olivier Roland : Exactement ! C’est effectivement possible. On ne sait jamais ! Si jamais un blogueur connaît un livre américain qui est excellent et qui demande une adaptation pour être publié sur le marché français – et je sais qu’il y en a pas mal quand même – cela peut être intéressant de proposer ce type de partenariat à un éditeur. C’est quelque chose à méditer. Je pense qu’il y a quand même pas mal de lecteurs qui sont en train de se poser la question : « OK, c’est bien ! Michael a sorti un livre dont il est le coauteur. Mais, à quand son livre entièrement écrit de sa main ? » Est-ce que tu as ça comme projet aujourd’hui ?
Michael Ferrari : Ecoute, ce n’est pas un projet pour le moment. J’ai des réflexions sur ce sujet. Je suis en train d’affiner le sujet sur lequel je voudrais écrire. En fait, j’en ai plusieurs. Il faut choisir un sujet qui puisse tenir un bouquin et qui soit aussi intéressant à développer ! Par exemple, j’ai des e-book sur mon blog. Je les ai écrits. Forcément, sur un e-book, tu peux écrire quelque chose d’assez court, sur un sujet parfois un peu technique. Ce n’est pas la même chose pour un bouquin papier où il faut développer et construire quelque chose sur 300 ou 400 pages. Je suis en train de réfléchir pour tout te dire.
Olivier Roland : D’accord ! Là, tu entretiens le suspens 🙂 . On se dit que si tu trouves le sujet, tu vas sans doute attaquer à ton véritable livre ici quelques mois.
Michael Ferrari : Voilà ! N’espérez pas de voir quelque chose en 2011. Ce sera plutôt en 2012 de toute façon, le temps que toutes les choses se mettent en place.
Olivier Roland : On a quand même un avantage en tant que blogueur – et surtout pour les blogueurs qui ont déjà créé des livres numériques – c’est que nous avons l’habitude de créer du contenu. Comme tu le dis, un livre demande effectivement plus de préparation et c’est aussi beaucoup de travail. Mais par rapport à des personnes qui voudraient se lancer dans le travail d’écriture comme ça de but en blanc, nous avons un énorme avantage : on sait déjà créer du contenu et on a déjà une audience et des lecteurs qui nous donnent des feedbacks : « ça c’est sympa » ou « ça c’est bof voire pas terrible». Nous avons déjà eu l’occasion de nous améliorer un peu…
Est-ce que le processus d’écriture du livre t’a semblé différent ? L’éditeur a sans doute été plus exigeant que toi. C’est vrai que c’est aussi notre avantage en tant que blogueur : on écrit notre article, on le relit puis on clique sur « publier » et ça y est ! L’article est publié instantanément sur notre blog. On peut éventuellement y revenir pour faire quelques corrections s’il y a des erreurs. Je suppose que le travail d’écriture pour un livre est différent.
Michael Ferrari : J’ai eu toute la latitude pour écrire ce que je voulais. J’étais donc assez content. Je n’ai pas eu de problème particulier par rapport à cela. J’arrive à écrire assez facilement donc ça ne m’a pas trop gêné. Après, j’y ai effectivement consacré plus de soins, vu que c’est quelque chose qui va durer mais comme je le fais pour un e-book que je vends. J’ai consacré du soin à réécrire et à reformuler autant que possible pour que cela soit clair et intéressant à lire. Mais du point de vue de l’éditeur, je n’ai pas eu d’instruction ou de coupes dans ce que j’ai fourni. Il y a eu un travail de relecture que j’ai fait faire par des gens que je connaissais et qui a été fait aussi en partie par l’éditeur. J’ai eu des questions qui m’ont aussi permis de reformuler encore certains points.
Mais ce n’est pas allé plus loin que ça. J’étais très content de ça parce qu’effectivement lorsque tu blogues, tu as quand même l’habitude d’écrire ton truc : tu as ton idée en tête, tu veux faire passer ton idée, tu l’écris et tu la publies. Tu n’es pas forcément ouvert à expliquer pourquoi tu as choisi de prendre cette idée et de la traiter sous cet angle-là. J’ai été content de ne pas avoir ce genre de discussions qui peuvent être un peu stériles ou énervantes quand tu as simplement envie d’écrire. Là-dessus, c’était très bien !
Olivier Roland : Tu n’as pas eu beaucoup de changements par rapport à ton travail habituel d’écriture d’article à part la préparation…
Michael Ferrari : Non, c’était vraiment dans la lignée. C’est plus le lien avec le bouquin existant qu’il fallait assurer. Le travail d’écriture en lui-même était assez libre.
Olivier Roland : C’est vraiment quelque chose d’encourageant pour tous les blogueurs ont déjà l’habitude d’écrire des articles sur leur blog. Le fossé à franchir pour passer au livre papier est beaucoup moins important que pour la plupart des gens. La plupart des blogueurs ne se rendent pas compte : vous êtes devenus des « experts » dans l’art de créer du contenu et vous aurez beaucoup plus de facilité que la personne qui n’aura jamais écrit avant.
Michael Ferrari : Pour ajouter juste un point : si un blogueur est contacté par un éditeur, l’éditeur connaît déjà le blog. Il connaît sa manière d’écrire et son style. C’est ça qu’il vient chercher aussi. Il ne va pas pinailler ! Ce n’est pas du tout la même démarche quand tu arrives avec ton manuscrit, en mendiant ou en quémandant pour être publié. Dans ce cas, l’éditeur sera plus en position de pinailler et de dire : « Non, ça, c’est pas bien. Ça, ce n’est pas très bien. Ça, tu vas me l’écrire autrement. » Je caricature un peu mais ce n’est pas du tout la même approche. C’est ça qui est intéressant aussi quand on est blogueur : on est déjà « lu ». Si jamais on est contacté pour écrire un bouquin, il y a aussi cette touche personnelle qui est aussi un avantage.
Olivier Roland : Voilà, un autre avantage que tu as sous-entendu, c’est qu’en tant que blogueur, à partir du moment où on a atteint un certain niveau de succès, il y a des éditeurs qui peuvent venir nous voir pour nous proposer d’écrire des livres. C’est quand même super sympa par rapport à la moyenne des gens où en général il faut aller chercher les éditeurs, il faut aller un peu se battre pour vendre soit le livre que l’on a écrit, soit le projet de livre. C’est aussi un grand avantage ! Ça peut être aussi un moyen pour les personnes qui ont toujours rêvé d’être auteur de démarrer. Le blog permet de s’entraîner à l’écriture, de commencer à avoir un lectorat et de vérifier que ce que l’on a à écrire intéresse des gens – c’est pas mal aussi.
Une fois que le blog a atteint un certain succès, ça va permettre d’attirer naturellement des éditeurs qui vont faire des offres de partenariat. Je pense qu’il y a beaucoup d’aspirant-écrivains qui n’y pensent pas forcément. Ça peut être tout à fait une stratégie pour se faire connaître.
Michael Ferrari : Ça peut être intéressant effectivement.
Olivier Roland : Je pense qu’on a fait un bon tour de la genèse de ce projet original et de tout ce qui l’entoure. Merci beaucoup Michael d’avoir accepté de répondre à ces questions.
Michael Ferrari : Je t’en prie ! Merci beaucoup à toi !
Olivier Roland : Vous avez bien compris, chers auditeurs, notamment si vous avez entre 20 et 30 ans, allez-y ! Allez investir dans « Devenez riche » parce qu’il ne coûte que 17 euros. C’est un excellent livre ! Même si je ne l’ai pas encore lu entièrement, je peux vous dire qu’il est vraiment simple et solide ; ce sont vraiment des conseils pas compliqués à appliquer. Il faut juste prendre le temps de le faire. C’est une méthode en 6 étapes en 6 semaines. Il n’y a pas de raisons de ne pas le faire. Je vous laisse en bonus une vidéo dans laquelle Michael et moi avons partagés des idées qui pourront vous servir. Merci Michael et à très bientôt pour de nouvelles aventures !
Michael Ferrari : Merci ! À bientôt !
21 Responses
Bonjour,
Et bien c’est une fois de plus intriguant, décidemment la voie de l’e-book ne semble pas saturé. Bon à savoir et à experimenter…
Perso ma passion c’est le Poker et la stratégie pour être gagnant sur le long terme sans être un “Professionnel de ce jeu”, je suis en train de préparer un e-book sur le sujet d’ailleurs…
A bientôt
frenchboy38
Hello Frenchboy,
Cela ne sert à rien de commenter si tu as lu l’article en diagonale, il ne s’agit pas d’un ebook, mais d’un livre papier 😉
Ah, excellente interview ! Je suis très intéressé par ce phénomène, on commence à voir par-ci par-là des gens qui ont un blog (avec plus ou moins de succès mais qui prouve leur capacité à créer du contenu de qualité) et une expertise dans un domaine et qui sortent des bouquins papiers.
Effectivement, je pense que quand on blogue pas mal, écrire devient beaucoup plus simple, et se lancer dans un projet de livre ne me paraît pas insurmontable ! 🙂
Le processus qui a permis d’en arriver là est intéressant, notamment sur le contact avec l’éditeur.
Et puisque je suis pile dans la tranche d’âge ciblée, le bouquin passe sur ma wishlist Amazon, parmi la tonne que je dois encore lire ! 😀
Cool ce podcast, Olivier !
Je vais lire l’extrait pour me faire une idée plus précise, mais je pense que je vais me procurer ce livre.
Personnellement, j’aspire vraiment à me forger une vision moins stéréotypée de l’argent ! 🙂 En effet, ma vision de l’argent ne repose pas sur de réelles sources d’informations, mais plus sur des choses entendues par ci par là… Or ce livre semble être un très bon point de départ pour évoluer à ce niveau ! 🙂
En revanche, j’ai 18 ans actuellement… Alors que le livre s’adresse apparemment davantage à la tranche des 20-30 ans ! :p Cela dit, ça fait pas d’mal de prendre un peu d’avance ! Et puis je me sens un peu concerné ! 🙂
Merci de m’avoir fait découvrir ce livre, à + ! 🙂
Hello Nivek,
Justement, profites de ton jeune âge pour comprendre très tôt les règles élémentaires sur l’argent ! J’aurai adoré pouvoir découvrir le monde des finances personnelles à ton âge ! 😉
Pour l’avoir lu, le livre est vraiment super et se dévore facilement. On y apprend plein de choses.
Un point essentiel : Ne payez pas (ou peu) pour votre compte et ne vous laissez pas faire par votre conseiller. Ils touchent des commissions et ne s’intéressent pas réellement à vos finances.
Très bonne interview, merci !
J’ai lu le livre dans ces deux versions, et je dois avouer que l’adaptation et encore plus intéressante. Félicitation à Michael 😉
Bonsoir Olivier,
Je te prie de m’excuser, j’ai bien lu l’interview et c’est une erreur de ma part, en effet je suis passionné de lecture, c’est du au faite que j’ai passé 10 ans dans l’édition. Cela me fait plaisir justement de voir que tous n’est pas que Numérique et que le papier a encore un Avenir.
Il y a quelques temps j’avais commencé à écrire aussi, mais il faut beaucoup d’expérience et du temps pour construire un contenu intéressant et passionnant pour le lecteur. Je compte bien le poursuivre, et le terminer un jour.
Bien à toi, et bonne chance pour ton nouveau défi
French
Je suis en train de lire le livre en ce moment même, il est en effet excellent, on sent bien le travail important d’adaptation à la France qui a été mené.
je m’intéresse pas mal à mes finances dernièrement, d’ailleurs je connais déjà ce livre.
Je suis sur que la lecture pourrait m’être utile MAIS il est dédié au marché Français…
Je suis expatrié au Québec depuis plus d’un an et c’est difficile de trouver quelque chose qui s’appliquer ici… et c’est assez frustrant car j’ai commencer à lire et m’intéresser au développement personnel, aux finances, etc. ici .
Le mieux pour moi je pense serait de lire l’édition Américaine qui doit être assez proche de ce qui se fait au Québec.
S’il y a des personnes dans mon cas qui peuvent me dire comment elles font 🙂
Florian
Bonjour Florian,
J’ai fait pas mal de lectures dans la dernière année. Les 4 livres qui suivent m’ont été grandement utiles:
1) Les finances personnelles pour les nuls (Édition québécoise)
2) Père riche, Père pauvre (par Robert Kiyosaki)
3) Père riche, Père pauvre: la suite (toujours par Kiyosaki)
4) Un barbier riche de David Chilton.
Bonne lecture !
C’est bien de faire la promotion d’un livre mais on ne sait pas exactement de quoi ça parle. Alors on comprend que c’est une méthode étape par étape pour améliorer ses finances personnelles mais tu aurai pu poser la question ” Comment est présenté la méthode ” ou ” Présente nous le premier chapitre de ton livre”
Personnellement je n’ai pas envie d’acheter ce livre car c’est un sujet trop vague pour moi alors que le livre est peut être super concret et présente une méthode en 10 étapes comme certains régime connu par exemple.
Je sais pas si tu arrive à comprendre ma vision de cette promotion mais ne connaissant pas l’auteur j’ai du mal à voir ce que peut m’apporter ce livre.
Hello Sébastien,
L’objectif de l’interview est de savoir comment Michael a fait pour réaliser ce livre original. Le contenu est secondaire par rapport au processus. Si j’avais voulu me focaliser davantage sur le contenu, j’aurai fait une interview pour Des Livres Pour Changer de Vie 😉
Bonjour Olivier, ce livre est effectivement une pépite. Moi même qui suis ingénieur financier je l’ai trouvé de très bon conseil, très accessible pour les novices.
Comment cela se passe si l’on souhaite adapter ou traduire un livre Americain? Faut-il le contacter ou non ou régler les problèmes de droit d’auteur?
C’est effectivement la grande questions d’abord commencer à l’ebook ou alors essayer le livre papier ….
Effectivement pour la majorité des personnes si le livre est à la fnac alors il doit être on ne peut plus sérieux et cela dénote d’une grande connaissance dans la matière par l’auteur. Alors que franchement certains ebook valent de loin leurs homologue papier.
Et souvent ( comme le coach en séduction qui c’était vu refuser l’ebook en plus du livre papier ) c’est juste une question de vision de rentabilité par l’éditeur qui prime sur la fraîcheur et la véracité des informations du livre.
Bref je pense que il faut en premier un bon blog et une bonne maitrisse du sujet, pour ensuite ecrire un livre papier pour étendre son influence en dehors du web et en trois faire un ebook pour récolter le fruit du dur labeur nécessaire au deux premier points !!!
Cordialement.
La technique d’investissement décrite dans le livre selon le modèle de swensen est d’une lamentable inéficacité, je l’ai mis en application depuis 2 ans..
Le constat est que le fond en euro de n’importe quelle AV rapporte plus !
Le principe décrit est qu’une bonne diversification en classe d’actfis ET en pourcentage du patrimoine surperforme une gestion active ou simplement surperforme les marchés, C’EST FAUX, j’ai pu constater depuis plus de deux ans que tout les marchés sont corrélés ! Je m’explique , lorsque nous nous retrouvons dans un cycle de baisse prononcé ( disons + de 10 jours ) toutes les classes d’actifs baissent :
Le MSCI word ( actions mondes ) ( l’ ETF lyxorCAC40 ) ( l’EPRA NAREIT immobilier indirect car l’auteur est bien gentil mais l’immobilier direct via des trackers n’est pas elligible au PEA) ( et même le IEGA obligations d’etats européens) En cas de marché haussier tout les indicateurs sont au vert ! Lorsque le marché est à la baisse c’est l’inverse ! Les marchés européens et américains sont liés, tout est lié, d’ailleurs 60% de la capitalisation boursière du cac 40 est détenu à l’etranger… Pour conclure ce livre aurait peut être pu être efficace il y a une dizaine d’années maintenant non ! Pour les autres principes, ” père riche père pauvre” de robert kyosaki sera beaucoup plus enrichissant
Je suis un lecteur fidèle de votre blog mais là je suis très déçu