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Vous pouvez écouter ce podcast sur Éric Dupin en live en cliquant sur le bouton Play en haut, ou télécharger le MP3 en cliquant sur Download. Vous pouvez aussi le télécharger dans iTunes.
Dans cette interview, Eric Dupin de Presse Citron nous dévoile son parcours de blogueur à succès, de ses débuts pendant la préhistoire de la blogosphère française, jusqu’au succès éclatant d’aujourd’hui, et comment il est devenu l’un des premiers blogueurs professionnels Français. Ne ratez pas la dernière partie, dans laquelle Eric nous dévoile les actions qui selon lui ont contribuées le plus au succès de Presse Citron, et les conseils qu’il donne pour devenir blogueur professionnel vous-même ! 😉
Transcription texte de l’interview :
Olivier : Bonjour et bienvenue sur cette nouvelle interview de Blogueur Pro. Je suis actuellement avec Éric Dupin qui est un des blogueurs français les plus connus puisqu’il est blogueur de Presse-Citron, qui est l’un des blogs français les plus visités au monde. Donc, bonjour Éric !
Éric Dupin : Bonjour Olivier !
Olivier : Est-ce que tu pourrais te présenter rapidement pour nos auditeurs qui ne te connaitraient pas ?
Éric Dupin : Je m’appelle Éric Dupin. Je travaille depuis une petite quinzaine d’années, plutôt une grosse dizaine d’années, dans le Web. Je gérais avant une agence Web qui était spécialisée dans la réalisation de sites Web et dans la formation. J’ai peu à peu fait évoluer mon activité puisque j’ai ouvert mon blog Presse Citron en 2005. Mon nom de domaine avait été déposé en début 2003. J’ai commencé un petit peu à bricoler et à bloguer en 2003 mais la version actuelle du blog telle qu’on la connait date de 2005. Depuis, j’ai consacré grosse partie de mon temps au blog.
En fait c’est venu un petit peu par hasard. J’ai commencé à une période où il n’y avait pas énormément de blogs, donc il a acquis une petite notoriété relativement rapidement, ce qui m’a incité effectivement à y consacrer du temps puisque c’était quelque chose qui m’intéressait pas mal. Et aujourd’hui, c’est mon activité principale, on va dire à plein temps ou blogueur professionnel, comme on veut, sachant que je garde une partie de mon activité de conseil et de consultant auprès de certains clients que j’avais soit de longue date – de l’époque agence Web- soit des nouveaux clients qui me contactent aujourd’hui par la visibilité qu’apporte le blog.
Olivier : Tu as créé Presse-Citron en 2005, c’est ça ? Effectivement, c’était la Préhistoire de la blogosphère en France. À l’époque, la plupart des personnes considéraient les blogs comme des journaux intimes sur le Web. Très peu avaient l’idée de proposer du contenu régulièrement qui ressemble à celui d’un magazine…
Éric Dupin : C’est exactement ça ! En fait, quand j’ai commencé, je n’avais absolument aucune idée d’où j’allais. J’étais effectivement comme la plupart des blogueurs à l’époque – et même peut-être encore aujourd’hui. C’était un carnet personnel et c’était totalement amateur surtout pendant la première période 2003 – 2005 où, en deux ans, j’ai dû écrire royalement 10 billets ! C’était des billets vraiment personnels, de points de vue… Ça parlait un peu de nouvelles technologies mais pas uniquement de cela. J’écrivais ce qu’il me passait par la tête. C’était comme ça, ça sortait brut.
Puis en 2005, j’ai eu une petite période qui était un petit peu plus calme et qui m’a permis de réfléchir un petit peu à ce que j’avais envie de faire. Le format blog me plaisait et m’attirait depuis quelque temps et je m’y suis mis en me disant : « Voilà, je vais faire un blog qui parle de ce que je sais, de ce que je connais le mieux actuellement, professionnellement en tout cas. Donc, je vais faire un blog sur les nouvelles technologies et sur les tendances du Web. »
C’est parti comme cela. D’ailleurs, je ne l’ai jamais dit mais à l’époque j’avais d’autres idées de blog. J’avais lancé parallèlement un blog sur les voitures, un blog auto. Ça me revient maintenant. J’avais aussi lancé un blog sur la musique. J’avais envie de lancer quelques blogs thématiques.
En fait, il se trouve que c’est le blog Presse-Citron qui a pris le dessus très rapidement sur les autres parce que j’écrivais naturellement plus facilement sur ce sujet dans la mesure où d’une part il n’y avait pas énormément de blogs qui parlaient des tendances du Web en 2005 ; et d’autre part, j’écrivais plus naturellement sur un sujet dans lequel je baignais au quotidien. Je me suis aperçu que c’était effectivement chronophage. Il me paraissait illusoire de gérer plusieurs blogs en même temps. Donc, j’ai fermé au bout de quelques semaines les autres blogs.
J’avais même lancé un blog sur les podcasts et aussi un site sur les blogs professionnels – déjà en 2005. Ça s’appelait tout simplement : blogpro.fr que j’ai fermé aussi… Je n’avais pas le temps de m’en occuper. Du coup, je me suis dit que j’allais me concentrer sur un seul blog plutôt de me disperser sur plusieurs, que j’essaierais de ramener sur ce blog Presse-Citron les sujets que je peux traiter dans les autres blogs en leur apportant un petit angle High Tech Web. C’est qui a fait qu’aujourd’hui c’est un blog High Tech – tendance du Web mais dans lequel je ne m’interdis pas de parler éventuellement de musique, d’auto quand il y a une technologie intéressante.
Olivier : C’est très intéressant ! Au départ, quand tu as créé tous ces blogs, avais-tu une envie, une volonté de gagner de l’argent avec ces blogs et c’est pour cela que tu t’es dit : « Je vais tester plusieurs marchés. Et on verra !» ou avais-tu une autre démarche ? Comment cela s’est-il passé ?
Éric Dupin : Non, en fait, quand j’ai lancé Presse-Citron, ce n’était pas du tout ça. C’était vraiment écrire. J’avais envie d’écrire et de publier parce que j’ai toujours bien aimé l’écriture, et que j’ai toujours été un gros consommateur de médias et de presse. Je trouvais ça intéressant de passer de l’autre côté avec les moyens que fournit un blog, c’est-à-dire quelque chose qui ne coûte rien et qui est facile à mettre en place.
Après, la deuxième étape, c’était effectivement d’essayer de tutoyer un vieux rêve : c’est-à-dire de créer, de faire en sorte d’avoir son média personnel et d’arriver à en vivre. Voilà ! Moi, je me voyais un petit peu comme ça, comme un artisan du blog ou du Web, qui publiait chaque jour ses points de vue et ses informations et qui caressait éventuellement l’espoir d’en tirer un jour quelques revenus. Je ne pensais pas en vivre parce que j’avais bien en tête de continuer mon activité professionnelle principale. Et puis, je n’envisageais pas une seconde d’en vivre, d’en tirer des revenus conséquents…
En même temps, je regardais ce qu’il se passait de l’autre côté de l’Atlantique. Je me disais qu’il y avait des choses qui étaient en train d’arriver et que c’était probablement possible à une petite échelle. C’est comme ça que je me suis lancé : une petite dose d’inconscience puis l’envie de faire quelque chose d’un petit peu différent et de créer son propre média. C’était vraiment ça l’idée qui sous-tendait à ce que j’ai fait à cette époque-là.
Olivier : Donc, rapidement, tu t’es focalisé sur un seul blog : Presse-Citron. Comment cela s’est-il passé au départ ? Combien de temps cela a mis avant que le blog ne commence à être connu, visité et que tu aies des commentaires et tout ça ?
Éric Dupin : En fait, j’ai lancé la version actuelle le 5 juillet 2005…. En octobre – novembre, j’ai commencé à sentir un petit frémissement. J’ai commencé à avoir quelques commentaires durant l’été. Quand j’avais un ou deux commentaires sur un article, j’étais très content ! Au début, c’est toujours un peu les mêmes personnes qui commentent. Après, quand vous vous apercevez que ce sont des gens que vous ne connaissez pas et qui viennent de tous horizons, ça commence à devenir un petit peu excitant. C’est ce qui s’est passé sur les six premiers mois.
J’ai atteint les 1000 visiteurs uniques par jour qui était un cap qui me paraissait absolument énorme et fatidique à l’époque pour un blog totalement indépendant qui n’était pas du tout optimisé pour le référencement. Il était même dans un sous domaine Free avec un template et des URLs qui n’étaient pas réécrites. Enfin, tout ce qu’il ne faut pas faire pour être bien référencé et c’était à l’époque le dernier de mes soucis… En novembre 2005, j’ai atteint les 1000 visiteurs uniques. Je me suis dit : « Tiens, c’est sympa ! Il se passe un peu quelque chose ! »
Je crois d’ailleurs que c’est à cette époque que j’ai mis les premiers encarts AdSense qui devaient me rapporter royalement quelques euros par mois.
Olivier : Waouh ! Tu as atteint 1000 visiteurs par jour en moins d’un an, en fait !
Éric Dupin : Oui, en six mois. Mais bon, je m’y étais employé parce que, quand même, à partir de juillet, dès que j’ai commencé à me dire : « Allez ! J’écris régulièrement », j’y ai consacré immédiatement 30% de mon temps – ce qui correspondait à trois ou quatre articles tous les jours. Quand je me suis dit que je m’y mettais, depuis ce jour-là, depuis le 5 juillet 2005, je crois que je n’ai jamais lâché l’affaire. Je me suis imposé décrire au moins trois ou quatre articles par jour minimum, voire plus.
Si on remonte dans les archives, on retrouvera de cette période-là un rythme de publication assez important. Forcément, ça a favorisé un petit peu le référencement quand même si le blog n’était pas du tout optimisé, et une certaine visibilité dans la mesure où nous n’étions pas très nombreux à l’époque.
Après j’ai dû faire deux ou trois articles qui ont dû être repris ailleurs pour bénéficier de back links. Moi-même, à l’époque, j’étais assez actif dans les blogs des autres. Je commentais pas mal ailleurs. Je le fais moins maintenant. C’est juste une question de temps. Je lis beaucoup mais j’ai moins le temps de commenter. À l’époque, je commentais plus. Il y avait une espèce d’effervescence qui faisait que déjà dans la sphère des rares blogueurs on pouvait se constituer une audience assez rapidement.
Mais bon c’était du boulot ! Je veux dire que ces 1000 visiteurs uniques ne sont pas arrivés par hasard. C’est parce que j’y ai consacré de longues heures pendant les six premiers mois. C’était à l’époque un hobby. Aujourd’hui, je passe autant de temps, enfin j’y passe même plus de temps que ça, mais aujourd’hui, la donnée est différente parce que j’arrive à peu près à en vivre. C’est un boulot ! À l’époque, c’était un hobby qui me prenait beaucoup de temps. Le curseur n’était pas placé au même endroit.
Olivier : Au départ, c’est la passion, la motivation d’écrire, de te faire connaître, de diffuser un message… Puis tu as basculé : tu es devenu blogueur professionnel. On va en parler dans un instant.
J’en profite pour glisser un conseil à ceux qui nous écoutent : étudiez les archives des blogueur qui ont réussi ! C’est ça qui est génial avec les blogs : on peut plonger dans les archives et retrouver les tous premiers articles publiés. C’est souvent intéressant de regarder un petit peu l’évolution qu’il y a eue au niveau de la ligne éditoriale, de la fréquence de publication des blogueurs… Vous pouvez aller sur Presse-Citron et puis cliquer sur les archives pour voir les plus vieux articles.
Tu arrives quand même à 1000 visiteurs par jour très rapidement. Tu dis qu’à l’époque tu avais un sous domaine Free que tu n’avais pas du tout optimisé pour le référencement, et que tu commençais à gagner quelques euros sur AdSense. Comment as-tu commencé à basculer ta vision, à te dire : « O.K., il y a vraiment quelque chose. Je peux commencer à devenir professionnel là-dessus. Il faut que je m’intéresse au référencement. Il faut que je gère un peu plus professionnellement tout ça » ? Comment cette transition s’est-elle passée ?
Éric Dupin : Je pense que c’est arrivé à peu près au même moment… Oui, plutôt en début 2006 où on a commencé à voir arriver pas mal de blogs sur le même sujet et des blogs sur d’autres thématiques. Surtout, il y a eu un effet de buzz, un effet médiatique. Les médias traditionnels, la presse notamment a commencé vraiment à s’intéresser au sujet. Je ne dirais pas au « phénomène » mais pour l’instant au sujet. Elle a contacté des blogueurs réputés à avoir étaient parmi les premiers, les plus connus. Moi, je n’étais pas du tout dans les plus connus !
Pour moi, à l’époque, j’étais un tout petit blogueur pas connu et je regardais des grands blogs (pour moi) des « stars du blog » (on se comprend), qui étaient arrivées avant moi. C’était des gens comme Laurent Gloaguen d’Embrun, Loïc Le meur… Et puis quelques autres comme ça – Tristan Nitot – qui avaient tous commencé avant. Je me disais que c’était intéressant. Ce sont des gens que je suis, qui ont un point de vue et des choses à dire. Ils ont acquis avec cela une certaine notoriété. A part Loïc pour qui c’était un business, les autres ne cherchaient pas forcément à monétiser. Mais je trouvais cela intéressant.
Un jour, je me suis retrouvé de ce côté-là. Je me suis dit : « Effectivement, je vais peut-être essayer de faire le choix d’au moins amortir ou de gagner un petit peu ma vie en fonction du temps que j’y passe. » Je n’étais pas du tout dans l’idée : « Je vais passer à plein temps, je ne vais faire que ça ! » Cela aurait été à mon avis complètement utopique en 2006.
Mais à cette époque-là, je me suis dit que j’allais essayer de me structurer un petit peu. Je pense aux gens qui ont envie de faire cela. Il faut dire aussi que c’est un travail qui n’est jamais fini. Je n’ai pas dit en début 2006: « Je vais me structurer et je vais faire ceci, cela. Aussi, je n’ai pas dit que je vais me faire une check-list en 10 points et ça sera fait. » Non, c’est toujours, toujours. C’est de la matière vivante. On est toujours en train de se remettre en question même si ce n’est pas visible sur la partie visible du blog.
Moi, il ne se passe pas une semaine, voire un jour sans que je ne fasse pas quelque chose sur Presse-Citron pour l’améliorer, travailler sur quelque chose, changer un bout de code, changer un détail qui ne se voit pas forcément mais qui va rendre la chose plus agréable, plus navigable etc. J’ai toujours en gros une check-list d’une dizaine de points à faire sur lesquels je travaille en permanence. Je m’y suis mis à ce moment-là.
La première chose que j’ai faite, c’est de reprendre mon domaine Presse-Citron que j’avais depuis plusieurs années, de mettre le blog dessus et de prendre un hébergement un peu plus professionnel. C’est ma première démarche. Après, j’ai changé de template, de thème de blog assez rapidement pour lui donner un aspect un peu plus professionnel. C’était sous Dotclear à l’époque.
Après, j’ai rajouté quelques éléments sur le blog mais pas de changements, pas de révolution. Je ne me suis pas dit : « tiens, maintenant, je vais devenir pro. Je vais faire ceci, cela » comme certains peuvent le faire aujourd’hui. C’est une démarche tout à fait respectable. Moi, je ne l’ai pas faite. C’est venu progressivement. J’ai appris en avançant.
Aujourd’hui, si je devais recréer un blog de zéro… C’est ce qui m’arrive d’ailleurs pour mon propre compte puisque j’ai recréé un petit blog personnel sans aucun enjeu. La question n’est pas la même. Quand il m’arrive de travailler avec des clients pour créer leur blog d’entreprise, la démarche est complètement différente. L’expérience que j’ai accumulée en cinq ans, je la reproduis en quelques jours. C’est complètement différent.
Olivier : C’est l’intérêt de passer plusieurs années à s’améliorer dans un domaine. Peux-tu nous donner le nom de ton nouveau blog ?
Éric Dupin : C’est un blog personnel qui est volontairement le contre-pied de Presse-Citron. C’est un blog qui est personnel. Il n’y a pas de pub. Il n’y a pas de référencement. Je n’en parle jamais. Je n’ai pas fait de liens. C’est vraiment un truc ou je balance quelques petits billets assez courant en général, 2 – 3 phrases, une photo souvent… On peut dire que c’est presque un photo-blog même si ce n’est pas un blog de photo d’art. Pas du tout.
C’est plutôt un blog d’impression au quotidien. Il s’appelle powerpop.fr. C’est vraiment un truc personnel sur lequel je publie des petites impressions personnelles, des choses plutôt positives. Il n’y a pas de grands sujets. Non plus de sujet à polémique. Aussi, il n’y a pas de sujets sur lesquels je vide mon sac sur un service qui ne me plaît pas… C’est l’inverse : ce sont des choses positives. C’est ce que j’ai vu. Un déplacement à Paris. Je fais une photo d’un hôtel, d’un coquelicot… C’est tout simple. C’est vraiment à l’extrême inverse.
J’avais expliqué cela dans Presse-Citron : c’est l’effet poupée russe des blogs. Une fois qu’on a un blog qui commence à être connu et qui se professionnalise, on a envie d’en faire un autre qui soit un peu « retour aux sources », qui soit un petit peu comme le premier.
Olivier : C’est le blog plaisir, le blog personnel sans aucun enjeu…
Éric Dupin : Sans aucun enjeu, sans aucune contrainte… J’ai dû écrire deux billets en un mois dessus. Peut-être que la semaine prochaine, j’en décrirais cinq, parce que j’aurais cinq choses à montrer ou à bloguer, puis après il n’y aura plus rien pendant deux mois. C’est vraiment LE carnet personnel.
Olivier : Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de Presse-Citron aujourd’hui ? On sait que c’est un des blogs les plus visités de la blogosphère française. Où en es-tu à peu près en termes de trafic mensuel ?
Éric Dupin : Par rapport à la dernière fois où l’on s’est parlé, ça a un petit peu changé encore, puisque là je dépasse régulièrement les 22 – 25 000 visiteurs uniques par jour en ce moment. Donc, ça roule plutôt bien. Les pages vues sont toujours entre 800 000 et 1 200 000 selon les mois.
J’ai un petit souci avec les pages vues. Ça a baissé depuis quelques années mais je crois que c’est un petit peu arithmétique et un peu pareil surtout les blogs. Plus on a de trafic, plus on a de visibilité qui fait venir des visiteurs de différents médias (médias sociaux, flux RSS, etc.), plus le taux de pages vues faiblit. Pour donner une idée, au début de Presse-Citron, quand j’ai commencé à atteindre pour la première fois 10 000 visiteurs uniques par jour, c’était il y a deux ans, deux ans et demi à peu près, je faisais en moyenne trois pages vues par visiteur.
C’était énorme, ça faisait beaucoup de pages vues sur un mois. Aujourd’hui, j’ai à peu près le même nombre de pages vues alors que j’ai doublé mon nombre de visiteurs.
Olivier : Ça montre qu’il y a quand même une partie des visiteurs qui sont un peu touristes. Ils viennent pour lire un article et pas plus. Ils trouvent ça sur Twitter, sur Facebook ou bien sur Scoopeo…
Éric Dupin : Je crois que ce sont vraiment les habitués qui viennent. Souvent, ce sont des gens qui font partie des visiteurs silencieux – c’est-à-dire 90 %. Ils viennent, ils lisent un article, ils repartent. Ils ne commentent pas.
Je crois que tout cela est lié. Le tassement du nombre de pages vues peut être corrélé avec le tassement du nombre de commentaires. Ce sont vraiment les vieux de la vieille. Ils viennent, ils ont leurs habitudes, et ils ont maintenant énormément de sources, beaucoup plus qu’il y a cinq ans. Donc, ils n’approfondissent pas une visite. Ils viennent, ils lisent un article, ils repartent.
Voilà, il faut faire avec. J’en ai parlé avec d’autres blogueurs de blogs à trafic assez important : on est tous à peu près sur la même tendance, c’est-à-dire une page et demie vue par visiteur avec parfois des pointes (Note d’Olivier : Des Livres Pour Changer de Vie est à 2,5 pages vues en moyenne, mais le blog a environ 30 fois moins de trafic que Presse Citron). Là, ça remonte un peu parce que j’ai eu pas mal de liens ces derniers temps sur des articles. J’ai mis un widget en haut du blog qui fait remonter un petit peu les pages vues.
Ce n’est pas spectaculaire mais il m’arrive de remonter un petit peu. Par contre, au niveau trafic, j’étais resté stable en 2010 depuis fin 2009. Là, depuis août, ça remonte à nouveau très fort.
Olivier : Tu me disais dans notre dernière conversation que tu as constaté que le nombre de commentaires baisse. Quelle était la cause dont tu m’avais parlé ?
Éric Dupin : Ça rejoint un peu ce que je viens d’expliquer. Moi, je l’analyse comme cela. Une grosse partie de la fuite, de la baisse du nombre de commentaires est à imputer aux réseaux sociaux, principalement à Twitter et à Facebook, mais surtout à Twitter.
Aujourd’hui, les gens viennent sur un article. Ils n’estiment plus vraiment utile de commenter parce qu’il y a énormément de discussions un petit peu partout. Par contre ils commentent dans Twitter. Si je ramenais tous les commentaires que j’ai dans Twitter sur Presse Citron, j’aurais un nombre de commentaires à peu près stable. Maintenant, il faut vraiment avoir un sujet qui passionne, qui soit un peu polémique ou qui soit vraiment un sujet technique précis pour avoir énormément de commentaires.
Sinon, j’ai fait une comparaison, c’est très intéressant. Avant, Presse-Citron était un des blogs les plus commentés par billet. Il y avait un taux de commentaires assez importants. Aujourd’hui les commentaires sont moins nombreux et beaucoup plus dilués. Je retrouve des commentaires sur Twitter, sur Facebook, peut être ailleurs aussi où je ne les vois pas forcément. Par contre, c’est le nombre de retweets qui se substitue au nombre de commentaires.
On va prendre un exemple : avant un article lambda avait 30 commentaires ; il y a un an, il avait 20 commentaires et 10 retweets ; là, il a 5 commentaires et 25 retweets. Voilà l’équilibre actuel. Ça a complètement changé en fait.
Olivier : Je vois par exemple sur un article sur le social network : 41 commentaires, 110 retweets. C’est assez impressionnant. Et 78 personnes qui l’ont partagé sur Facebook.
Éric Dupin : Oui, voilà, c’est ça. J’ai eu – je crois que c’était il y a 2 -3 semaines – mon record sur Facebook : j’ai eu un article qui a été partagé plus de 500 fois sur Facebook. Il a été retweeté plus de 200 fois, il me semble. Par contre, il a un nombre de commentaires pas du tout en rapport puisqu’il doit faire dans les 20 – 30 commentaires. Je ne sais plus exactement. C’est le genre d’article qui, il y a 3 ou 4 ans, aurait récolté 150 commentaires.
Olivier : Cette tendance est intéressante. Les personnes ont moins envie d’interagir sur le blog avec le blogueur mais plutôt surtout sur Twitter avec leurs amis, ou alors, aussi avec le blogueur mais pas sur son blog. C’est étonnant !
Éric Dupin : Voilà, c’est ça ! J’ai déjà écrit des articles sur le sujet. Je n’ai plus les titres en tête mais il y en avait un, je crois que c’était : « commentaires sur les blogs, la grande évasion ». On peut le retrouver sur le moteur de recherche. J’explique un peu le phénomène mais c’est un article qui doit avoir six mois ou un an. J’ai dû en refaire deux ou trois cette année sur le sujet. En fait, il faut le savoir. C’est une donnée qu’il faut intégrer. Il faut vivre avec.
Moi, ça ne me gêne pas. Ça fait partie du jeu. C’est comme ça, aujourd’hui, les médias sociaux ont aussi un rôle qu’on pourrait considérer comme négatif par rapport aux blogs parce qu’effectivement on a beaucoup moins d’interaction, mais en fait c’est aussi très positif dans la mesure où cela apporte du trafic et de la visibilité. C’est donnant-donnant : « Je te file un peu de mes commentaires et tu me rapportes du trafic. » J’ai été surpris par exemple de constater, je l’ai dit dans un article la semaine dernière, que Tech Crunch US avait comme premier référent non pas Google mais Twitter !
Après, il y a des blogs sur lesquels le nombre de commentaires par article n’a pas changé. Il y a encore des blogs où il y a énormément de commentaires, beaucoup de discussions. Moi, c’est encore le cas. J’ai publié un article d’hier. Il y a 80 commentaires au moment où je te parle. Il y a encore du monde et de la discussion.
Presse-Citron est peut-être un petit peu moins personnifié, personnalisé – et c’est volontaire. Je me suis un petit peu retiré, j’ai retiré mon image personnelle du blog pour en faire quelque chose un peu plus Webzine. Les lecteurs se sentent peut-être moins impliqués et ils commentent moins dans ce qu’ils considèrent être moins un blog personnel que sur d’autres blogs…
Olivier : En tout cas c’est une tendance intéressante à surveiller…
Éric Dupin : Mais cela dépend du sujet ! Si demain, je fais un gros article sur le SEO, je sais que j’aurais 80 commentaires dans la journée. C’est vrai que quand on fait de la « News Tech » et qu’on dit que Blackberry va sortir un nouveau modèle, cela excite moins et c’est moins motivant pour discuter. Mais, cela ne veut pas dire pour autant que la News n’intéresse pas les lecteurs et qu’ils ne l’ont pas lu. Tout simplement, il y a parfois des sujets sur lesquels on n’a pas grand-chose à dire.
Olivier : Aujourd’hui, tout le monde sait que tu es blogueur professionnel, que tu gagnes ta vie avec presse-citron et que tu consacres la majorité de ton temps dessus. Est-ce que tu peux nous dire à peu près quel chiffre d’affaire tu fais par mois avec ton blog ?
Éric Dupin : Écoute, j’ai eu l’occasion à deux ou trois reprises, il y a quelques années, d’en parler et malheureusement, c’est toujours un sujet à polémique. Moi, je n’ai aucun problème avec cela. Malheureusement il y en a qui ont un problème avec ça et c’est très rapidement des sujets à polémique. C’est toujours mal interprété.
En plus, en France, les gens confondent chiffre d’affaires et revenu, etc. Quand on donne un chiffre il faut passer après un quart d’heure à expliquer ce que c’est exactement, quels sont les revenus exacts, etc. On va dire que pendant les meilleurs mois, j’ai dû faire 15 000 € de chiffre d’affaire, mais ce n’est pas toujours régulier. Il y a des mois qui sont bien moins bons que cela. On va dire que la tendance est bonne mais c’est une fourchette.
Olivier : Je te rejoins tout à fait sur le fait de parler de son chiffre d’affaires, c’est polémique en France. Moi-même, quand j’ai déclaré que j’avais fait 14 000 € avec le lancement d’Agir et Réussir, ma formation pour les entrepreneurs, il y a des tas de gens qui ont cru que c’était du revenu et que c’était tous les mois le même chiffre d’affaire !
Alors qu’il suffit de comprendre qu’il y a des pics, qu’il y a des mois un peu meilleurs que d’autres et des mois un peu moins bons… et puis voilà ! En France, il y a un peu cette incompréhension… Déjà qu’il y a beaucoup de personnes qui ne comprennent pas comment on peut gagner de l’argent avec un blog !
Éric Dupin : J’ai largement dépassé ce débat depuis longtemps. Je l’estime complètement has-been. Je veux dire que je ne rentre plus dans le débat. Ceux qui ont envie de polémiquer sur le sujet, qu’ils le fassent. C’est bien, tant mieux pour eux si cela les amuse mais ce sera sans moi !
Olivier : On est bien d’accord ! Alors, aujourd’hui, quelles sont les principales sources de revenus de ton blog ? C’est la publicité, les articles sponsorisés ?
Éric Dupin : C’est la publicité, effectivement. Tout simplement. Il n’y a absolument rien d’original ou de révolutionnaire : c’est de l’affichage de bannières publicitaires. Je travaillais jusqu’à présent avec trois régies plus AdSense. Aujourd’hui, une régie a réussi à me convaincre de passer en exclusivité. Je travaille donc en exclusivité avec une régie – en tout cas pour trois emplacements publicitaires « Premium » avec quand même la possibilité de gérer moi-même des annonceurs en direct sur d’autres emplacements.
Donc, les principales sources de revenus sont une régie publicitaire qui fait tourner mon inventaire et qui est assez dynamique apparemment depuis que j’ai signé en exclusivité parce que j’ai sans arrêt de l’affichage.
Après, j’ai des annonceurs en direct. Ce sont les vignettes publicitaires en bas de page dans le footer. Je dois avoir 12 annonceurs dont la plupart sont des gens extrêmement fidèles sur la durée et extrêmement réglo sur la relation commerciale. C’est en même temps satisfaisant d’un point de vue économique et d’un point de vue humain.
Ce sont des gens avec qui pour certains je suis presque devenu ami parce que c’est une relation sur le long terme. Quand l’année arrive à échéance, ils renouvèlent généralement pour une année supplémentaire. Ça veut dire qu’ils doivent être assez contents des résultats. Le reste, c’est effectivement AdSense.
Et puis, qu’est-ce qu’on a d’autre ? Il y a effectivement les billets sponsorisés. Je ne fais pas beaucoup de billets sponsorisés. Au maximum, je dois en faire quatre ou cinq par an, un tous les deux mois. Je n’ai pas compté cette année mais sur 2010, je peux me tromper, mais je ne pense pas en avoir fait plus de quatre ou cinq. Justement, ma régie m’a proposé d’autres suites mais j’ai refusé. J’ai demandé à ce que ce soit espacé – pour un gros annonceur, pourtant.
La dernière source de revenus aujourd’hui, c’est ce dont on a parlé tout à l’heure : l’affiliation que je découvre un petit peu. Pour l’instant, je tâtonne. Je pense qu’il y a des choses très intéressantes. Il y en a d’autres qui le sont probablement un peu moins. Je suis en train d’avancer sur le sujet, de mettre en place un petit peu d’affiliation (Note d’Olivier : je recommande définitivement l’affiliation plutôt que les articles sponsorisés. Pour en savoir plus, regardez la vidéo sur la monétisation).
Tout ça, ce sont vraiment les revenus directs générés par le blog, c’est-à-dire en tant que blogueur à 100%. Après, certains considèrent que le blog, c’est aussi des revenus indirects qui sont liés à la notoriété qu’apporte le blog.
Là, c’est l’autre partie de mon activité professionnelle qui représente à environ 30 % de mon temps et à peu près autant de revenus, peut-être un peu plus même : c’est l’activité de conseil. J’ai quelques clients en conseil pour ma partie consultant, des clients que j’accompagne dans leur stratégie Internet. Je n’en ai pas énormément, j’ai toujours trois ou quatre missions en cours. Ça peut être des PME régionales, de ma région mais ça peut être aussi des grosses boîtes. Ce sont effectivement des gens que j’ai connus, ou qu’ils m’ont en tout cas contacté parce qu’ils me connaissaient à travers mon blog. On peut considérer que ce sont les revenus indirects qui sont générés par le blog.
Olivier : Est-ce que cela prend beaucoup de temps d’être blogueur professionnel ?
Éric Dupin : Oui, ça prend beaucoup de temps et c’est surtout une très grosse contrainte de quotidien. Si on veut avoir un blog qui fidélise ses lecteurs, qui apporte du contenu nouveau tous les jours, qui permet d’avoir en même temps un lectorat régulier et un contenu bien indexé régulièrement dans les moteurs de recherche et qui soit repris, c’est une grosse contrainte au quotidien parce qu’il faut écrire tous les jours.
Je bosse seul. J’ai quelques rédacteurs qui écrivent de temps en temps mais c’est assez rare donc je ne peux pas compter vraiment dessus pour me dire : « Tiens, cette semaine je vais avoir une vingtaine d’articles écrits par d’autres personnes ». Ça reste sporadique.
En fait, c’est une grosse contrainte en termes d’organisation parce qu’il faut se débrouiller quoi qu’il en soit pour écrire au moins trois ou quatre articles par jour. Parfois c’est moins, parfois je n’en écris pas du tout parce que je suis en déplacement. Ça sera le cas cette semaine où je perds deux jours. Il y a d’autres fois ou l’actualité est riche, où il y a plein de sujets intéressants, où on a la pêche, où on a l’inspiration et où on écrit sans difficulté 5 ou 6 articles en une demi-journée. Ça m’est arrivé aussi.
Mais c’est une contrainte parce qu’il faut vraiment être sur l’actualité en permanence pour essayer de trouver les meilleures informations et les publier tous les jours. Il y a une vraie contrainte et il faut tenir dans le temps. Ça peut être un peu lourd par moments. Ça prend effectivement du temps mais après il suffit de bien s’organiser.
L’organisation du temps n’est pas uniquement la partie visible, ce n’est pas uniquement les articles. Tous ceux qui travaillent dans le Web le savent, c’est effectivement : la veille, trouver les articles et les bonnes informations, les vérifier, les publier, écrire l’article. Après, c’est la partie gestion dans les médias sociaux, réponses aux commentaires, aller voir dans Twitter si ça réagit, réagir aux réactions.
Ensuite, il y a toute la partie « administrative » comme dans n’importe quelle entreprise : gérer la partie économique et la partie financière, gérer les annonceurs, travailler avec la régie, être parfois en contact téléphonique avec des sources pour vérifier certaines choses… Et puis tout ce qui à côté.
J’écris tous les jours de 7:00 à 12:30 -13:00 – en gros, parfois c’est 8:00, parfois c’est 9:00 – mais la plupart du temps c’est assez tôt le matin. Je coupe mon téléphone je ne regarde ni mes mail ni rien. Je n’ouvre pas Twitter ni Facebook. J’écris vraiment, je source et j’écris. Une fois que j’ai fini cette partie-là dans laquelle je me déconnecte complètement de l’extérieur. Je pourrais considérer que j’ai pratiquement fini la journée puisque j’ai déjà bossé cinq ou six heures… En fait, non parce que l’après-midi, j’attaque l’autre partie, c’est-à-dire la partie « conseil » : rendez-vous avec des clients, travailler sur un dossier ou faire un rapport pour un client.
Puis après, il faut faire sa compta, envoyer ses liasses à son expert-comptable, vérifier, gérer ses relations avec les annonceurs. Ça, c’est l’après-midi. Le soir, soit on reblogue soit il y a une partie technique : gérer le blog, voir si tout va bien, faire un petit peu de maintenance, regardez ses autres sites, faire de la modération, etc.
C’est un travail prenant et sans fin. Je ne m’en plains pas, je l’ai voulu et je l’assume. J’en suis très heureux. Ça prend du temps et c’est surtout contraignant.
Mais il m’arrive aussi de lâcher, de me dire : « Aujourd’hui, je n’écris pas. Je vais faire du vélo ou jouer au tennis. » Cela m’arrive aussi. C’est aussi l’avantage… Je crois que quand on est indépendant, il ne faut pas s’enfermer et s’emprisonner dans son indépendance. Si on a fait ce choix, c’est aussi pour pouvoir en profiter et en avoir les aspects positifs.
J’ai tendance à remarquer – et je le vois avec mon propre cas – que quand on est indépendant, on a presque tendance à se créer des contraintes presque plus importantes que si l’on était salarié. On se force à bosser plus. De même on s’interdit de sortir parce qu’on culpabilise. On s’interdit de faire ceci parce qu’on se dit : « Ah oui, dans ce cas-là, je m’en vais une heure et c’est deux articles en moins. » Etc. il y a un moment où il faut savoir lâcher un petit peu et se dire : « Justement, j’ai fait le choix d’être indépendant. C’est pour en profiter aussi. »
D’ailleurs, aujourd’hui, j’ai rien foutu et je ne pense pas que je vais travailler !
Olivier : Tu arrives quand même à équilibrer un peu ta vie pro et ta vie perso ?
Éric Dupin : Oui, ça va.
Olivier : Quand tu pars en vacances, tu n’es pas trop tenté quand même de regarder l’ordinateur pour savoir ce qu’il se passe ?
Éric Dupin : Si, bien sûr ! Je dirais même que quand on part en vacances à l’étranger, souvent pour les vacances d’été – je ne regarde pas trop, c’est souvent ma femme qui choisit la destination – mon pire cauchemar est qu’il n’y ait pas de connexion Internet là où on arrive.
J’en suis pas à exiger qu’on choisisse un lieu de vacances en fonction de la connexion mais à la limite, ça serait assez logique parce que pour moi, ce n’est pas une contrainte, pour ma femme et mon gamin non plus, dans la mesure où ils sont assez connectés aussi. Finalement, tout le monde en est content qu’on parte avec un netbook et qu’on puisse se connecter de temps en temps à Internet.
Ce n’est pas une contrainte et ça me permet aussi de surveiller que tout va bien et de temps en temps écrire un petit article aussi, même si cet été, au mois d’août, j’ai vraiment décroché et je n’ai rien fait du tout (Note d’Olivier : cela rejoint mon point de vue défendu dans l’article Gagner de l’argent en prenant des vacances à l’autre bout du monde – se connecter à l’autre bout du monde n’est pas une contrainte, à condition de savoir décrocher).
Dans la mesure où on vit dans le Web, qu’on vit du Web et que le Web fait partie de notre vie, avoir l’exigence ou en tout cas le souhait de ne pas être complètement déconnecté me paraît normal et pas du tout contraignant. Ce qui serait contraignant, c’est de dire : « O.K., même pendant mes vacances, je continue tous les jours au même rythme, à bosser, à être connecté en permanence ». Il faut se donner les moyens de pouvoir être connecté quand on en a besoin et savoir se débrancher quand on n’en a pas vraiment un besoin vital.
Olivier : Je pense que c’est vraiment une chance de pouvoir travailler sur Internet parce qu’on n’a plus aucune contrainte géographique. On peut aller partout dans le monde et continuer à gérer ses business au rythme que l’on veut. Il y a quasiment de la connexion partout aujourd’hui. J’ai vu un article récent sur ton blog où tu disais qu’il y avait de la 3G sur le mont Everest…
Éric Dupin : Oui, c’est ça ! Je ne suis pas allé vérifier si cela marchait bien mais en tout cas, effectivement, il paraît qu’il y a une borne 3G qui permet de se connecter du haut de l’Everest !
Olivier : C’est quand même assez incroyable ! Il y a encore des endroits où c’est difficile de se connecter, mais évidemment, ça va évoluer d’ici quelques années. Il y aura de plus en plus d’endroits où cela sera facile de se connecter à haut débit. Alors, pour terminer l’interview, est-ce que tu peux nous dire les deux ou trois actions que tu as mises en place au niveau de Presse-Citron au fil des années qui d’après toi ont fait la différence et qui t’ont permis de percer dans la blogosphère ?
Éric Dupin : Tu me prends un petit peu à dépourvu mais je vais trouver… Je pense que la première chose, ce n’est pas une technique ni quelque chose que j’ai mise en place de façon formelle… Je crois que ce qui a fait que j’ai eu des lecteurs récurrents, c’est que j’ai mis rapidement en place des séries, des rubriques. Très modestement, je crois que j’ai été le premier à faire ça, voire le seul. Après, il y en a pas mal qui l’ont fait.
C’étaient soit des rubriques ou des séries sérieuses, soit des choses un petit peu plus « déconnantes », parce que c’est aussi un peu la marque de fabrique de Presse-Citron. C’est un blog, webzine sur les tendances du Web mais je ne me suis jamais interdit d’écrire un article complètement iconoclaste sur d’autres sujets ou un point de vue un petit peu différent.
En fait, je crois que c’est ce qui a accroché les lecteurs. Je ne sais pas si les rubriques récurrentes ou régulières sont quelque chose qui a permis d’aller les chercher mais en tout cas ça a permis de les retenir. Par exemple, tous les vendredis, il y avait telle rubrique. Je parle un petit peu au passé parce que j’en ai moins en ce moment et je cherche des idées pour de nouvelles rubriques. Je sais que ma première série que j’ai lancée à l’époque du web 2.0 où on parlait beaucoup d’Ajax, devait être « 30 sites Ajax en 30 jours ».
Tous les jours je présentais un nouveau site conçu en Ajax, comment il fonctionnait, etc. Après, il y a eu pas mal de séries : « parole de blog », les « happy hours » – tous les vendredis, en fin de journée, avant le week-end, je publiais une musique que j’aimais bien et qui n’était pas trop connue.
Il y avait aussi « Dis-moi comment tu blogues » où j’ai interviewé un peu comme toi aujourd’hui mais par écrit une quinzaine de blogueurs. C’était une série d’une quinzaine de questions, toujours le même modèle, le même moule, les mêmes questions et ils répondaient à ces questions. C’était : comment tu blogues, quand, avec quoi, etc. J’ai aussi fait une autre série : « le Mystère des Blockbusters » où je les expliquais justement.
C’était une série sur les gros sites et les gros blogs. Le pitch était : « Des personnes indépendantes qui travaillaient seules et qui ont réussi à monter un site qui cartonnait, qui faisait beaucoup de visiteurs et qui leur permettait de bien gagner leur vie ». C’est un peu ce que tu fais aujourd’hui dans ta série. J’ai fait d’autres séries comme cela. Il y en a eu plusieurs. Je pense que c’était quelque chose qui était apprécié et qui a permis de fidéliser les lecteurs.
Après, ce sont plus des choses techniques effectivement, probablement les plug-ins de Presse-Citron qui ont permis d’améliorer le référencement et l’interactivité. Par exemple, il faut savoir que les plug-ins de suivi de commentaires qui sont sur tous les blogs aujourd’hui n’existaient pas il y a cinq ans. Sur la première version de presse-citron qui jusqu’en 2007 était sous Dotclear, il n’y avait pas de suivi de commentaires.
J’avais fait développer un plug-in par un camarade. Je l’avais moi-même packagé pour le proposer en plug-in, en extension à la communauté Dotclear. Il a dû être installé sur pas mal de sites et de blogs Dotclear. D’ailleurs, c’est étonnant aujourd’hui de voir que même sur les dernières versions de WordPress, sauf erreur de ma part, il n’y a toujours pas de suivi de commentaires et qu’il faille toujours installer un plug-in pour avoir le suivi des commentaires.
Olivier : Il faut installer un plug-in. D’ailleurs ça a été très demandé pour WordPress 3 mais apparemment, les développeurs de WordPress on dit : «Bah, ça ne sert à rien ! Il y a ce plug-in qui marche très bien ! Donc on ne va pas s’embêter à mettre cela ! » C’est intéressant ce que tu dis parce que cela montre la chance que l’on a aujourd’hui d’avoir WordPress avec autant de fonctions extraordinaires gratuites grâce aux milliers de plug-ins disponibles. Tu es passé en 2007 de Dotclear à WordPress.
Comme tu le dis très bien, il y a quelques années tout cela n’existait pas. Il fallait faire appel à des développeurs pour certaines fonctions qui paraissent aujourd’hui basiques. On devait les payer soit en bières soit vraiment en monnaie sonnante et trébuchante pour avoir tout cela. Effectivement, si j’ai bien compris, des plug-ins qui permettent l’interactivité et le suivi de ton blog plus facilement par tes lecteurs.
Éric Dupin : C’est ça. Après, peut-être plus récemment, c’est la republication automatique de mes billets dans Twitter et Facebook qui a eu les effets induits dont on parlait tout à l’heure, c’est-à-dire une dispersion des commentaires mais en même temps ça apporte du trafic et de la visibilité.
Olivier : Pour finir, est-ce que tu pourrais donner un conseil pour tous ceux qui se lancent avec leurs blogs et qui aimeraient devenir blogueurs professionnels dans les mois ou les années à venir ?
Éric Dupin : C’est difficile. Il y aurait plein de choses à dire. On pourrait presque écrire un bouquin… Pour être synthétique, je pense qu’il faut avoir de la constance et de la régularité. Ça dépend de l’objectif mais si l’objectif est de faire quelque chose de professionnel, il faut déjà s’inspirer des bonnes pratiques que l’on a vues ou qu’on peut voir, piocher ici et là sur Internet … Je pense qu’il faut déjà faire une bonne recherche documentaire avant de se lancer : compiler des documents, chercher sur Google tous les articles qui parlent de blog, comment réussir un blog, comment être un bon blogueur, comment s’améliorer, comment créer son blog, etc. Même s’il y a des articles qui reprennent des choses vraiment basiques, c’est bien d’avoir vraiment les basiques.
Ensuite, il faut se fixer un objectif. Ça peut être un objectif vraiment chiffré, c’est-à-dire : « Je crée un blog et mon objectif est qu’au mois N+6, j’ai atteint tel trafic. » Ça peut être aussi d’autres objectifs moins quantifiables, comme : « Il faut que je consacre tant de temps à ce blog dans la semaine » ou alors « ce blog doit m’apporter la notoriété qui va me permette de faire connaître mon business ou quelque chose comme ça ».
Après, il faut s’y tenir. Si on se dit : « Je lance un blog professionnel et je vais vraiment essayer de faire quelque chose de viable », il faut voir quelle part de son temps on est capable d’y consacrer, dans quelle mesure et comment ça s’articule avec sa vie professionnelle. Est-ce que ça va empiéter ? Est-ce que ça va faire partie de son activité professionnelle et dans quelle mesure ? Il faut savoir comment on place le curseur par rapport à ça.
Ça me paraît évident mais je le dis quand même : en général si on veut bloguer c’est qu’on a un sujet de prédilection ou qui nous tient à cœur. Il y a aussi d’autres personnes maintenant qui ont une démarche complètement différente. Ils se disent : « je vais créer un blog d’abord et je vais chercher un sujet après.» Dans ce cas-là, il vaut quand même mieux parler d’un sujet que l’on connaît, qu’on maîtrise et surtout après savoir gérer sa communauté : être réactif, répondre, animer, répondre aux commentaires, gérer, modérer, etc.
Il faut se dire tout ça dès le départ, peut-être se faire petit plan de bataille… Je ne vais pas appeler ça un business plan – mais pourquoi pas. En quelques points, se dire: « Voilà les contraintes, voilà ce que je vais pouvoir apporter, voilà ma valeur rajoutée et comment moi je vais pouvoir me distinguer sur tel sujet »
Il y a l’angle aussi. C’est intéressant, c’est plus un terme journalistique. C’est dire : « Moi, j’aime bien la voiture. Je vais faire un blog automobile. Mais des blogs sur l’automobile, il y en a plein. C’est un marché qui est très encombré, voire saturé. Qu’est-ce que je vais pouvoir, moi, apporter ? Quel va être mon angle ? Je vais parler de bagnoles mais quel va être mon angle ? » À partir de là, lister un petit peu tout ce qui se fait puis dire : « Moi, mon angle va être complètement original. Je vais faire des vidéos en caméra embarquée (par exemple) » Voilà, c’est un angle.
J’appelle cela un angle. C’est un terme un peu journalistique. D’autres appelleraient ça une niche : c’est-à-dire trouver la bonne niche dans un secteur qui est déjà encombré. De toute façon, il faut bien se dire que tous les sujets sont traités par les blogs. Il faut savoir comment on va les traiter, comment on va se distinguer. Des dizaines et des dizaines de blog high-tech sont comme Presse-Citron. Il y en a des excellents, peut-être même meilleurs que Presse-Citron. Moi, j’ai eu la chance d’arriver un petit peu avant les autres. Après, il y a de la place pour tout le monde. Il faut trouver le bon angle, c’est tout.
Olivier : Je pense que c’est vraiment un excellent conseil. D’ailleurs, en marketing, on appelle ça le positionnement. Il faut repérer des besoins qui ne sont pas comblés sur le marché. On peut dire « marché » pour la blogosphère. Trouvez quelque chose, un besoin qui n’est pas comblé chez les lecteurs de la blogosphère puis comblez-le. Effectivement c’est aussi trouver une niche. La niche peut être juste une manière de s’exprimer, avoir un angle d’attaque qui soit différent même si le sujet est le même, et qui fait que des lecteurs vont nous préférer à tous les autres blogueurs sur le même sujet.
Éric Dupin. Exactement. C’est ça.
Olivier : Éric, merci pour tous ces excellents conseils ! En plus, on a eu un très bon aperçu de ton parcours et de tout ce que tu as fait pour faire de Presse-Citron le blog de référence qu’il est aujourd’hui. Merci d’avoir été avec nous !
Éric Dupin : De rien, c’était avec plaisir !
Olivier : Et à très bientôt pour de nouvelles aventures.
Éric Dupin : Très bien ! Ça marche ! Au revoir Olivier.
J’espère que cet article vous a plu. Si vous avez des questions ou d’autres conseils, n’hésitez pas à me les partager en commentaires. Et pour aller plus loin, venez découvrir 3 raisons de créer un blog et une chaîne YouTube dès maintenant
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76 Responses
Très sympa cette interview et les conseils qui sont donnés.
Pour un novice, vouloir se lancer dans un blog pour en faire son métier me semble prématuré. Après tout, on n’est jamais assuré du succès.
Raison pour laquelle j’ai bien aimé le conseil d’Eric sur le fait qu’il ne faut pas se lancer à 100 % dans cette seule activité, du moins au départ.
Superbe interview Olivier ! C’est du pain béni pour tous ceux et toutes celles qui débutent, car Éric est quand même l’une des plus grosses références en France.
D’ailleurs, il avait retwitté un de mes tous premiers articles lorsque j’ai lancé mon blog et j’ai vu tout de suite “l’effet” Presse-citron sur mes visiteurs. Je lui en serais toujours très reconnaissant. 🙂
Apprendre de blogueurs qui réussissent est essentiel pour des blogueurs qui débutent comme moi 🙂
Maintenant il est sur un sujet vendeur qui est la technologie donc ça peut aider.
Je le rejoins quand il dit que faire des commentaires aide à sa propre publicité.
Excellent. J’ai aussi remarqué que certains visiteurs préfèrent les réseaux sociaux. Il serait intéressant de créer un plug-in WordPress qui permettent de prendre les flux de conversation Facebook et Twitter sur un article donné et de les implémenter de manière automatique aux commentaires de l’article en question. Double avantage car cela augmente le socialproof sur le blog mais permet aussi d’archiver les débats et réactions intéressantes. Si un développeur passe par là…
Excellente idée Yoann !
Je sais que cela existe déjà pour Facebook ( http://wordpress.org/extend/plugins/facebook-comments/ ), reste à voir si c’est possible pour Twitter 😉
Twitter ?
Ca serait assez fastidieux de récupérer un contenu intéressant à partir de twitter, si cela existe.
Dur de tirer quelque chose d’intéressant dans “RT @OlivierRoland super interview Eric Dupin http://blogueur-pro.com/interview-eric-dupin-presse-citron”
Centraliser la conversation (sur son propre blog, pas sur Facebook) est le meilleur moyen de construire une ressource solide et durable.
Envoyer (ou pire, regrouper) son audience sur un média tiers comme un réseau social, c’est construire sa maison sur du sable.
On en avait parlé aux débuts de ton blog quand tu utilisais encore les commentaires Disqus.
Sébastien
Tu as raison Sébastien, les retweets n’ont aucun intérêt. Il serait sans doute possible de configurer le plugin pour éviter les retweets.
Et même effectivement, les tweets en général sont moins pertinents que les commentaires sur les blogs, notamment en raison de la limitation de la taille de caractères.
Cependant je pense que regrouper les commentaires Facebook au dessus ou en dessous des commentaires “réguliers” du blog serait une bonne idée, puisque cela permettrait de recapturer une partie de la conversation qui se trouve “dans le nuage”.
Cependant, ceci ne fait clairement pas partie des 20% d’actions qui apportent 80% des résultats à un blog, et je ne préconise pas de s’occuper de cela avant d’avoir un blog qui cartonne.
Pour les commentaires Disqus, je suppose que tu parles à Yoann puisque je ne les ai jamais utilisés 😉
@Le Marketeur Français : Effectivement dès ta recommandation j’avais supprimé Disqus. Je suis donc sans doute passé à côté du concept.
Du coup, est-ce qu’il vaut mieux :
1- Ne pas être présent du tout sur les réseaux sociaux (comme pour ton blog marketing)
OU
2- Y être mais seulement dans un but d’amener du trafic sur notre lieu de « conversion » principal ?
Si j’ai mieux compris la deuxième solution serait la plus pertinente.
En fouillant un peu j’ai trouvé un exemple de blog utilisant Disq pour intégrer les commentaires Twitter : Rise to the top.
Il y a d’abord les commentaires normaux, puis les commentaires Twitter en dessous indiqués comme des “réactions” à l’article. Voir par exemple
Je trouve cela pas mal, notamment pour la preuve sociale dont j’ai parlé dans ma vidéo sur l’Autorité.
En fait, Frank Kern lui-même sur son dernier blog utilise Disqus : http://frankkern.com
Interview complète et très instructive. (sur l’organisation du temps, les conseils etc…)
Merci beaucoup à vous deux pour ce témoignage.
Merci pour cet interview, j’en parlerais dans ma revue la semaine prochaine!
“qui est l’un des blogs français les plus visités au monde”
=> commencer avec ça c’est de suite une incitation à ne pas poursuivre, ça montre bien l’étendue de votre méconnaissance du web. Que Presse-Citron soit l’un des blogs les plus lu en France encore c’est jouable, mais blog français des plus lu au monde c’est un peu n’importe quoi 😉
Il y a des centaines de blogs FR plus lu que Presse-Citron, par contre ils ne sont pas forcément dans tous les classements et on un lectorat plus “mondial” justement que les lecteurs français. Une meilleure formulation aurait été “qui est l’un des blogs français les plus visités en France” 🙂
Michel,
Quand bien même “des centaines de blogs FR” seraient plus lus que Presse Citron, il n’en serait pas moins un des blogs Français les plus visités au monde. Sais-tu combien il y a de blogs Français ? Même avec des centaines devant, Presse Citron ferait partie du (très) haut de la pyramide.
Ensuite, je ne comprend pas très bien ton raisonnement. Si Presse Citron est un des blogs Français les plus visités en France, pourquoi ne pourrait-il pas être un des blogs Français les plus visités au monde ? Il me semble évident que les blogs Français n’ont pas beaucoup de visites internationales, à part venant du Québec, de la Belgique, de la Suisse et de l’Afrique, ce qui représente en général un faible pourcentage de leur audience 🙂 .
Enfin peu importe, tout cela n’est que de la nomenclature. Évitons les débats stériles 😉
Merci pour cet interview, je débute et c’est très enrichissant. J’ai bien aimé les conseils sur la gestion du temps et le fait de se fixer des objectifs, en somme s’imposer une discipline. En complément de tes vidéos qui m’ont beaucoup aidé.
Interview passionnante pour les passionnés de blogging.
Capitaliser l’expérience des autres pour progresser, merci pour le partage 😉
Interview très intéressante, j’aime ta gestion du temps, c’est le plus difficile quand on travaille seul. Et hélas, comme vous le dites tous les deux, il est très difficile de parler d’argent en France.
Bon, allez, suivant les conseils d’Éric, je vais me faire un blog “de niche” où je ferai rien qu’à dire du bien 😉
Bonjour,
Un très bon sujet qui a été développé de main de maitre, et que de changements pour en arriver là, temps et travail!
Il est vrai que les plug-in WordPress sont une véritable aubaine pour nous, et continuellement mis a jour ‘automatiquement’.
Comme il est dit “il y a de la place pour tout le monde. Il faut trouver le bon angle, c’est tout.” et là, moi j’y crois fermement.
Excellente continuation.
Bravo pour ton blog Olivier et bonne idée que cette interview d’Eric Dupin qui est un personnage intéressant et une vraie référence de la “blogosphère”.
Article très intéressant, je pense pour ma part qu’il est de plus en plus difficile de se faire une place sur la blogosphère vu le nombre important de blogs si on a un blog généraliste comme le high tech…
Je suis pour ma part sur un marché de niche sur le secteur mode: les fashion-week.
On le voit, comme le dit éric, aujourd’hui, pour vivre de son blog, il ne faut pas que attendre les revenus adsense, il faut vendre son expertise, un produit, un service.
Sa voix le rend plus sympathique que je ne pensais, j’en suis très heureux.
Certaines niches sont aujourd’hui très concurrentielles, comme le high-tech, la séduction et le développement personnel.
Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas possible de s’y faire une place, juste qu’il y a beaucoup de compétiteurs et qu’il faut se distinguer d’eux en adoptant un positionnement original, comme Eric l’explique très bien dans l’interview.
Quant aux revenus Adsense, cela représente des cacahouètes pour la quasi-totalité des blogueurs. Mais on peut gagner de l’argent – et même beaucoup d’argent – avec l’affiliation et la vente de ses propres produits. Pour en savoir plus je t’invite à consulter ma vidéo sur la monétisation efficace d’un blog :
http://blogueur-pro.com/monetisation
On peut aussi se distinguer en offrant quelque chose de MEILLEUR, pas forcément différent, non ? Même si c’est sans doute plus difficile.
Eric ne dit pas, c’est normal, que sa réussite est aussi et sans doute due, en grande partie, à son fameux talent d’écrivain.
Franchement, je m’éclate à lire les billets de Presse Citron !!
La série “les petites conneries du vendredi” était succulente, comme un décompresseur, attendu, le vendredi soir, pour donner le top départ du week end… D’ailleurs, elles sont passées où les petites conneries du vendredi ?
Très belle interview, très enrichissante.
Découvrir le parcours de l’auteur de Presse-Citron dans ces moindres détails permet de voir l’étendue du travail effectué et accompli chaque jour pour en arriver là.
Ce qui est intéressant c’est ce partage d’expériences avec ses contraintes, ses réussites, ses succès et ses plaisirs.
Merci pour les conseils et l’interview. C’est toujours bon à prendre et à apprendre. 🙂
Merci Olivier pour cette publication !
@Marie : bonne question, tu m’as donné envie de reprendre ma rubrique des conneries du vendredi, ou une autre dans le même esprit 🙂
Cela a été un plaisir Eric 😉
Oh yes Eric… Ces rubriques un peu hors cadre mais pas trop sont celles qui font le piment de Presse Citron! Le petit truc qui donne envie de revenir en dehors des infos et analyses qu’on peut y trouver! ^^
@fdum: C’est vrai que ta remarque est intéressante. Il y a tellement de concurrence qu’aller vers un site de niche est désormais la solution à employer sauf à faire autorité dans un domaine généraliste.
Oui ça se défend mais il est toutefois paradoxal de s’orienter vers un sujet qui concerne peu de monde (la niche) pour attirer le plus de monde.
Et le public pour ces sources “confidentielles” reste le plus demandeur et le plus fidèle.
Pas facile tout ça !
J’ai aussi beaucoup entendu cela en 2001.
Sébastien
“Tu as créé Presse-Citron en 2005, c’est ça ? Effectivement, c’était la Préhistoire de la blogosphère en France.”
Ah bah non, on avait dit que la date charnière entre la préhistoire et l’histoire des blogs, c’était le 29 septembre 2003 : http://embruns.net/logbook/2008/06/08.html#labellise-dinoblogueur
Espèce de chipoteur va ! L’important n’est pas là ! 😉
Même si je ne suis pas un grand fan (désolé) de Presse-Citron, je suis fan de son auteur.
Merci Olivier et Eric pour ces 48 minutes de plaisir !
Salut Olivier
Je suis parti comme le dit Eric Dupin d’un domaine que je connais bien et sur lequel il se passe toujours quelque chose. C’est effectivement une niche un peu particulière, mais sur laquelle il n’y a pas grand monde.
Je suis loin des chiffres d’Eric ou même des tiens, mais la courbe est ascendante au niveau des visites, donc je croise les doigts pour être sur le bon chemin… Mon blog http://prison.over-blog.com n’est ouvert que depuis un peu plus d’un mois et j’apprends chaque jour un peu plus grâce à des personnes comme Eric ou toi Olivier…
En tout cas, blogguer m’éclate !
interview très intéressante, merci 🙂
Cela donne vraiment envie de se lancer!
Superbe Interview, merci à vous deux!
J’ai bien pris plaisir à découvrir le parcours de presse-citron, et ça m’a rappelé aussi les débuts de mon blog.
Même si c’est une longue interview, je l’ai écoutée en intégralité!
@+
Interview intéressante,qui permet d’avoir un retour d’expérience d’un blogger connus qui génère des revenus grâce a son blog.Ce que je trouve impressionnant c’est d’arrivée a 1000 visiteurs unique chaque mois en l’espace de même pas 6 mois,il me semble même qu’il parle de 2 mois,en même temps il y a eu un certain travail pour y arriver,publication multiples et fréquente ,écriture de commentaires,recueil d’adresses email,en fait il a trouvez toutes les astuces pour fidéliser ces visiteurs.
Bravo pour cette interview riche d’enseignement et source de motivation.
Fchtre…cette interview d’Eric Dupin est très intéressante et instructive !
J’aimerais bien faire des podcasts comme toi, mais comment s’y prend-t’on pour faire des podcasts???
C’est une question que je me pose depuis longtemps…t’aurais pas un p’tit tuto sous la main?
Bonne continuation et continues de nous proposer toutes ces bonnes recettes pour faire de son blog un succès sur internet !
Très intéressante interview en effet!
Vraiment excellente interview. Je l’ai trouvée très dynamique et enrichissante.
Je rejoins e.varlin pour savoir comment on fait un podcast avec un lecteur intégré dans l’article. Pour le moment, je fais une vidéo pour illustrer l’interview audio avec du texte, mais c’est un travail très chronophage surtout lorsque l’on vient de retranscrire à l’écrit une interview de ce gabarit.
Quelle entretien passionnant ! quel entrepreneur cet éric!
une interview très intéressante, avec des questions pertinentes et des réponses très détaillées.
Merci Olivier pour cette interview.
Excellent ! Suis jalouse j’ai demandé une interview à Eric il y a 2 ans et j’attends ;- ) Voilà c’est dit !
@Fadhila, désolé, quand tu veux (si c’est encore d’actualité)
Ah … merci pour ta réponse muy rapido Il me faut changer les questions car l’ancienne correspondait à ton annonce “je décide de devenir blogueur prof”. Elle risque de faire redondance avec celle-ci…. Il me faut donc réfléchir à des questions pertinentes pour le blog du Personal Branding 😉
@Le Marketeur Français : Effectivement dès ta recommandation j’avais supprimé Disqus. Je suis donc sans doute passé à côté du concept.
Du coup, est-ce qu’il vaut mieux :
1- Ne pas être présent du tout sur les réseaux sociaux (comme pour ton blog marketing)
OU
2- Y être mais seulement dans un but d’amener du trafic sur notre lieu de “conversion” principal ?
Si j’ai mieux compris la deuxième solution serait la plus pertinente.
Bonjour ou Bonsoir;
Bien Excellent il y’ a quelques semaines après avoir suivis celui de kamal et en naviguant sur presse citron je me suis posées justement la question à quand l’interview de Mr Dupin…
Et voila chose faites ..car j’avais lu des A,B,C un peut partout mais rien de concret..
Merci…
Interview blogueur pro à Qui Le tour ?
Merci à vous 2 pour cette interview. C’est sympa d’en apprendre plus sur l’envers du décor et de découvrir le parcours d’un blogueur reconnu. Il y a de nombreuses informations et ça permet de pouvoir comparer avec son propre parcours…
Super interview d’un des grands noms de la blogosphère française.
C’est toujours un plaisir d’apprendre autant de chose d’une personne comme Eric qui a si bien réussi et qui plus est en faisant ce qu’il aime.
Ce petit podcast m’aura permis de passer un moment enrichissant dans le train avec les écouteurs de mon iPhone dans les oreilles.
Merci à vous et bonne continuation !
Bonsoir,
j’ai eu l’occasion de croiser Mr Dupin à Toulon en juin 2010. Ce qui m’a frappé c’était sa grande modestie.
Pour le reste, ITW intéressant oui merci.
Bravo pour cet interview passionnante.
On se rend bien compte que la clé c’est de travailler à fond dans les premiers mois, on n’a rien sans rien 😉
Je rejoins aussi Eric sur le fait d’aller piocher dans les archives des blogs. Je fais ca dès que je tombe sur un blog intéressant pour voir l’évolution et c’est souvent très instructif. On se rend compte que personne ne démarre avec 1000 visiteurs par jour mais qu’avec persévérance on peut y arriver!
Merci pour cette interview!
On voit encore une fois que c’est le contenu qui prime!
Je lis le blog de pressecitron depuis des années (depuis ses débuts il me semble) puisque moi aussi je bloguais déjà il y a dix ans et qu’étant Lyonnaise et dans le milieu du web, je suivais de près l’actualité de mes ‘confrères’ ;o)
J’apprécie toujours son blog, bien que je sois un peu moins assidue à la lecture; belle interview en tout cas, qui nous en dit un peu plus sur sa succes story.
Bonne continuation à vous M’sieur Dupin.
Bonjour Olivier,
Entrevue très enrichisssante et motivante pour tous ceux et celles qui souhaitent réussir. Encore Bravo!
Super interview du meilleur blogueur de France à mon goût. Bon je suis satisfait j’ai dépassé les 1000 visiteurs/jour mais je suis loin de Presse Citron. Quel chiffre d’affaire…
Bravo pour l’interview
Sympa cet interview, j’ai appris pas mal en la lisant, merci 🙂
J’ai enfin trouvé le temps de lire cette interview en entier ! Cool car ça m’a permis de mieux connaitre Eric que je considère comme un des mastodontes du blogging en France, ça démystifie un peu le personnage. J’ai été surpris par sa cadence de travail c’est impressionnant !
Merci Olivier pour cette interview.
Très bonne interview. Très intessante et enrichissante.
Merci
la dilution des commentaires ne m’étonne pas du tout, les gens préfère réagir chez le dernier diffuseur et non à la sourec, c’est dommage mais toujours bon niveau notoriété. interview intéressante
Sympa comme retour d’expérience, j’en prend bonne note 🙂
Hyper intéressante cet interview !
Mais personnellement, si je veux me faire un revenu sur internet, je préfèrent me servir d’un blog pour me constituer une liste de contacts qualifiée et vendre des infoproduits à cette liste.
Je ne pourrais pas gagner de l’argent en mettant seulement de la pub sur mon blog, car comme nous le montre Éric, gagner sa vie de cette façon est très très chronophage.
En tout cas chapeau et bravo !
Personnellement, moi je ne pourrais pas écrire 4 à 5 articles par jour et faire tous ce qu’il a décrit dans l’interview !
Daouda
Pour rebondir sur la fuite des commentaires et l’avenir du web, ce billet intéressant :
http://emergenceweb.com/blog/2010/11/votre-blogue-est-il-en-train-de-devenir-un-bien-de-consommation/
Bonjour,
Je viens d’écouter cet interview très intéressante et je tiens tout d’abord à en remercier Olivier pour ses questions pertinentes et Eric pour ses réponses en toute franchise.
En ce qui concerne la baisse des commentaires que vous constatez, ne serait-ce pas dû aussi au fait que les gens ont de plus en plus peur de se dévoiler sur le net ?
J’apprécie les conseils sincères qui ont été donnés comme par exemple : “il faut toujours se remettre en question” mais n’est-ce pas aussi ce que tout entrepreneur devrait faire ?
Quant à l’avertissement de taille “çà prend du temps et c’est une grosse contrainte au quotidien” (le mot “contrainte” revient d’ailleurs très souvent dans cet interview!), je dois dire qu’on s’éloigne vraiment de la semaine de 4 heures pour le coup et que çà peut faire peur à plus d’un qui voudrait se lancer comme moi dans la création d’un blog !!!
Heureusement comme vous le dites si justement çà dépend bien évidemment de ses objectifs ! C’est vrai aussi que “quand on aime, on ne compte pas” mais en tant qu’indépendant il faut savoir dire STOP afin de trouver son propre équilibre !
Et en tout cas personnellement je compte bien continuer à profiter pleinement de la vie en parallèle de mon futur blog et je ne souhaite aucunement que celui-ci devienne pour moi une contrainte mais reste bien un plaisir avant toute chose !
Sur ce, très bonne continuation et à bientôt !
Christine
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/12/13/des-blogueurs-influents-invites-a-dejeuner-a-l-elysee_1452913_823448.html
Excellent interview,
savez-vous de quelle régie publicitaire Eric parle dans l’interview ? Je trouve le fait de ne traiter avec qu’une seule régie très intéressant.
très sympa le podcast, c’est pas tous les jours que l’on peut écouter l’interview de Eric Dupin. Et un grand bravo à toi qui as recopier le podcast ….
Super sympas l’interview.
Il devrait y en avoir de + en plus sur le net,d’avoir un peu chaleur et d’énergies qui s’en dégagent.
Lorsqu’on est passionné par un sujet il y aura tjrs d’autres personnes qui apprécieront les articles que l’on aura écrit d’une manière régulière car cela en sera un plaisir et non une corvée,il est vrai qu’il faut de la patiente pour être récompenser par les 1ers commentaires entre autres…
Dommage qu’il n’y a pas de radio qui soit spécialisée dans les blogs afin d’interviewée les bloggeurs car pleins de sujet différents peuvent être abordés et pourrait être fort enrichissant pour tous les auditeurs.
Si vous connaissez une radio qui le fait contacter moi sur mon site pro.
Personnellement je suis bien contente de pouvoir continuer a aider des personnes depuis que j’ai créer mon site il y a 1an…mais quelle différence y ‘a t’il entre un site et un blog? La connaissez vous??
Félicitation pour l’interview.
Presse Citron est pour moi l’un des meilleurs blogs ! Eric Dupin a été l’un des précurseurs du blogging français. Et avec un page rank de 6, on peut dire qu’il a bien réussi son coup !
Bonjour Olivier et Eric.
Sans répéter tout ce qui a été dit plus haut (j’arrive un peu tard), cette interview est d’une grande aide.
Je me pose pourtant la question du statut juridique?! ça m’intéresserait de savoir si cela est nécessaire et lequel vous préconisez, selon les différentes étapes de croissance du blog (j’entends par là lorsque l’activité devient rentable). Comment avez-vous fait?
Merci de votre réponse et très bonne continuation à vous
Presse-Citron est certainement considéré comme un exemple à suivre pour de nombreuses personnes (Et j’en fait partie).
Encore une fois, on se rend compte que deux éléments sont primordiaux pour la réussite de ce genre de projet :
– Aimer ce que l’on fait (c’est forcément plus agréable),
– Ne pas compter l’investissement personnel que l’on va devoir y consacrer.
Merci pour cette interview et surtout, pour ce retour d’expérience Eric et Olivier.
Bonjour Olivier,
J’ ai Adorée l’ interview ! Il à réécouter, car il est riche d’ informations importantes pour celui qui veut réussir avec son BLOG !
MERCI !
Très intéressant.
Eric Dupin explique bien le noeud de la guerre : Du travail et du contenu quotidien.
Mais il oublie un autre facteur essentiel : un certain talent.
Presse Citron est pour moi l’un des meilleurs blogs ! Eric Dupin a été l’un des précurseurs du blogging français que je félicite pour cette réussite !