Avez-vous entendu la nouvelle ? De nombreux influenceurs français abandonnent Dubaï. Terminé, le paradis fiscal et ensoleillé ? Pour beaucoup, oui. La situation a changé en raison de nouvelles réglementations et d’une baisse drastique des revenus tirés des placements de produits. Ces modifications dans la législation poussent les influenceurs à se tourner vers d’autres destinations ou à retourner en France pour des opportunités plus stables et moins coûteuses.
Découvrez pourquoi les influenceurs quittent Dubaï et comment le marché de l’influence évolue face à ces défis.
L’âge d’or des influenceurs à Dubaï…
Dubaï a longtemps été une destination de choix pour les influenceurs français, attirés par ses avantages fiscaux et son cadre de vie luxueux. Nabilla, Jazz, Jessica Thivenin et bien d’autres ont trouvé dans cette ville un environnement propice à la croissance de leur influence et de leurs revenus.
Les raisons de l’engouement pour Dubaï
L’un des principaux attraits de Dubaï pour les influenceurs est l’absence d’impôts sur le revenu et sur les sociétés. Cette exonération fiscale permet à ces stars des réseaux sociaux de conserver une part importante de leurs revenus issus des placements de produits et des collaborations commerciales.
En plus de ces avantages fiscaux, Dubaï offre un cadre de vie exceptionnel avec ses infrastructures modernes, ses hôtels de luxe et ses paysages variés. La ville est un décor parfait pour créer du contenu attrayant, attirant ainsi une large audience et de nombreuses opportunités de partenariats.
Par ailleurs, la ville offre un environnement sécurisé et cosmopolite, avec une population diversifiée provenant de plus de 200 nationalités ! Et ce n’est pas tout. Pour les influenceurs ayant des enfants, Dubaï est aussi une destination de choix. Avec ses écoles de haute qualité, souvent bilingues, elle forme selon les standards internationaux.
Exemples de succès à Dubaï
Nabilla — of course — est l’une des figures emblématiques de cette migration vers Dubaï. Facturant jusqu’à 6 000 euros pour un post sponsorisé, elle génère (ou plutôt générait, comme vous allez voir !) des revenus mensuels considérables.
Jessica Thivenin et d’autres influenceurs de télé-réalité ont également lancé des entreprises prospères à Dubaï, capitalisant sur leur visibilité et le glamour de leur vie quotidienne partagée sur les réseaux sociaux.
… Et la fin d’un modèle économique !
Depuis 2023, les influenceurs français à Dubaï font face à un effondrement de leur modèle économique. Les récentes régulations françaises sur les placements de produits et l’évolution des préférences des consommateurs ont drastiquement réduit leurs revenus. Ce bouleversement remet en question la viabilité de leur style de vie et les pousse à envisager de nouvelles stratégies.
Impact de la nouvelle législation
La nouvelle loi française visant à encadrer les pratiques des influenceurs a eu un effet considérable. Elle a été mise en place pour réguler les placements de produits, une source de revenus majeure pour les influenceurs.
Cette législation, accompagnée de la campagne de Booba contre les « influvoleurs » et des actions de « name and shame » du ministère de l’Économie, a contribué à une baisse significative des tarifs des placements de produits.
👀 Pour vous donner une idée, les marques, qui pouvaient payer jusqu’à 2 000 euros par publication sur Instagram, ne déboursent plus que 300 euros en moyenne aujourd’hui !
Diminution de l’intérêt pour l’hyperconsommation
Parallèlement aux changements législatifs, le modèle d’hyperconsommation promu par les influenceurs est de moins en moins apprécié par le public. Les consommateurs sont de plus en plus conscients des impacts environnementaux et sociaux de leurs achats, ce qui diminue l’efficacité des stratégies de marketing basées sur la surconsommation.
Les influenceurs, autrefois maîtres dans l’art de vendre des produits de manière effrénée, voient leur audience se réduire et leur pouvoir d’influence décliner. Une bonne chose ?
➡️ Plus d’infos sur la fuite des influenceurs hors de Dubaï ? Lisez cet article du Figaro.
Résultat : retours en France, nouvelles expatriations et reconversions !
Expatriation vers d’autres destinations attractives
Face à ces défis, de nombreux influenceurs — issus de la télé-réalité, principalement — quittent leurs luxueuses villas de Dubaï pour retourner en France ou explorer d’autres destinations avec une fiscalité avantageuse et un coût de la vie inférieur (le Maroc, l’Indonésie ou la Thaïlande, par exemple).
Reconversion vers des métiers traditionnels
D’autres ont choisi de retourner en France et de se tourner vers des emplois plus classiques. Serguei Reznik, par exemple, participant à l’émission « Love Island », a exprimé la difficulté de maintenir le rêve d’influenceur à long terme. Avec seulement deux propositions de placements de produits en six mois, il a dû envisager une reconversion vers un métier plus traditionnel.
D’autres influenceurs restent dans le domaine de l’influence mais diversifient leurs sources de revenus. Ils offrent désormais des prestations plus classiques, telles que des apparitions en boîte de nuit ou des événements publics, notamment.
➡️ Vous avez besoin d’un petit résumé visuel ? Voici une courte vidéo qui résume les problèmes des stars de la télé-réalité devenus influenceurs et influenceuses…
Infopreneurs vs influenceurs à Dubaï : même galère ?
Si les influenceurs du petit écran voient leur intérêt pour Dubaï baisser en même temps que leurs revenus, ce n’est pas le cas de tous les digital nomads et autres freelances ou entrepreneurs du web ! Au contraire, l’émirat des Émirats arabes unis demeure une destination de choix pour de nombreux infopreneurs, dont les blogueurs professionnels ! Pourquoi ?
Un business model différent
Prenons le cas d’un blogueur professionnel. Contrairement à l’influenceur, celui-ci ne vit pas exclusivement de partenariats avec les grandes (ou petites) marques. Il ne cherche pas d’abord à divertir ses followers et, par là, à influencer leurs choix de consommation.
Ce qu’il préfère, c’est partager sa connaissance sur son ou ses blogs (ou via d’autres canaux comme YouTube) et créer des produits en lien à des thématiques qu’il maîtrise. Le plus souvent, son business model repose sur les lancements de ses formations qu’il orchestre une ou plusieurs fois par an et qui lui permettent souvent d’obtenir des revenus substantiels.
En général, il gagne plus par abonné qu’un influenceur.
Créer ses propres produits
Les différences ne s’arrêtent pas là. Mais retenons surtout que l’infopreneur, à la grande différence de l’influenceur, est plus proche de la création de valeur. J’ai parlé des formations, mais il peut tout aussi bien décider de vendre d’autres produits informationnels qu’il aura créé, comme :
- Des e-books ;
- Du coaching en ligne ;
- Etc.
Et surtout, pour les infopreneurs, pas de risque de se prendre les pieds dans le tapis des règles et des contraintes évoquées plus haut dans le cas des influenceurs ! Ils peuvent donc rester à Dubaï et y prospèrent d’ailleurs très bien.
✅ Vous voulez découvrir des cas concrets de blogueurs professionnels moins connus que l’influenceuse Nabila, mais au succès indubitable ? Voici l’exemple très intéressant de Thibaut !
Pourquoi les influenceurs quittent-ils Dubaï ? Suite et fin !?
Bien sûr, pour les influenceurs dont nous parlions plus tôt, le retour en France et la reconversion professionnelle ne se font pas sans problème. Ils doivent non seulement s’adapter à de nouveaux environnements de travail, mais aussi reconstruire leur audience et leur crédibilité dans des contextes différents.
Toutefois, cette transition peut également leur offrir des opportunités de réinventer leur image et de développer de nouvelles compétences. Et s’ils devenaient infopreneurs et apprenaient à vivre la vie de leur rêve avec leur blog ?!
